jeudi 31 décembre 2009

Welcome to South Africa 2010 (6) : le Duc de fer

Lu dans le mensuel So Foot N°71 sous la signature de Septime Meunier et sous le titre "Arnaques, crime et vuvuzelas" :
" Depuis sa création en 1996, le destin de l'élite du foot sudaf, la Premier League est intrinsèquement lié à celui de ses trois fondateurs : Jomo Sono, Kaizer Motaung et Irvin "Iron Duke" Khoza. Ce dernier, président des Orlando Pirates depuis le milieu des années 90, est un personnage au passé trouble mais au rôle majeur. (...) Cest Khoza qui a monté et financé en 2000 la première candidature - infructueuse - de l'Afrique du Sud en lieu et place de la fédération, la SAFA (South African Football Association). Un échec national qu'il transformera en triomphe personnel puisqu'il sera nommé directeur du comité d'organisation sud-africain de la Coupe du monde 2010.
"Officiellement génie de l'investissement immobilier ayant fait fortune dans les années 1980, Khoza a en réalité bâti son empire en agissant dans l'ombre, rompu à tous les combats, politiques comme ceux des affaires. Il a d'abord survécu à une terrible guerre des gangs dans son township natal d'Alexandra. Il fut ensuite expulsé& de son université à cause de ses activités de militant, notamment en raison de ses liens avec la branche armée de l'ANC (African National Congress), Umkhonto we Sizwe, pour laquelle il aurait joué le rôle de pompe à fric. En 1983, Khoza avait été soupçonné d'utiliser les filières de trafic d'armes destinées à la lutte pour faire passer de la drogue depuis la Zambie. Devenu président d'un des clubs les plus populaires du pays, les Pirates, il aurait détourné une partie des revenus de la billeterie pour oeuvrer à la chute du régime de l'apartheid. Depuis l'élection de Mandela, il a été condamné pour évasion fiscale et arnaque à l'assurance. Celui que l'on nomme le "Prince des ténèbres" a été aussi mis en cause dans des affaires de contrefaçon de médicament, en particulier la
méthaqualone, devenue la drogue des pauvres et plus connue sous les noms de Quaaludes ou Mandrax, ou "M-Pills". Les cachets sont réduits en poudre pour être ensuite fumés dans une pipe avec de la marijuana. Les effets sont encore plus dévastateurs que le crack. Mais comme à chaque fois qu'il a été inquiété, le "Duc de fer" s'en est toujours tiré sans passer une seule nuit en prison.
Preuve de ses connections : aux funérailles d'une de ses filles, Jacob Zuma (le président actuel de l'Afrique du Sud), était assis juste à sa droite. Les deux hommes s'étaient déjà croisés au début des années 80, dans les rangs de l'ANC, au moment du soulèvement dans les townships. A cette époque, le régime blanc avait perdu tout contrôle, malgré la force, sur des pans entiers de la société. Grâce à cette vacance du pouvoir, Khoza allait démarcher des boîtes de publicité pour leur offrir d'installer de gigantesques panneaux publicitaires dans des quartiers sur lesquels, il prétendait régner. Il vendait littéralement des morceaux de Soweto au bluff", raconte Peter du Toit. Richard Maguire, le patron du magazine Kick Off, se souvient, lui, de la façon peu orthodoxe dont Khoza s'est emparé des Pirates : "Quand les propriétaires l'ont appelé à l'aide, il venait de perdre gros sur un chantier. Deux semaines plus tard, il contrôlait 100% du capital. Les premiers salaires, c'étaient des chèques en bois! La réputation des Pirates, c'est d'être le club du peuple, mais il n'y a qu'une seule personne qui compte et c'est Khoza. Maintenant avec son influence, il faut en avoir une grosse paire pour lui dire qu'il a tort." (A suivre)

samedi 26 décembre 2009

Des clubs à la traîne

Le dernière édition de la Coupe des clubs organisée par la FIFA à Abu Dhabi s'est achevée le 19 décembre par la victoire du FC Barcelone qui, aux plans national et international, aura tout gagné en 2009. Deux footballeurs africains ont contribué à la consécration des Catalans, l'Ivoirien Yaya Touré et le Malien Seydou Keita. Aux plans européen et mondial, l'Académicien Yaya Touré est le joueur africain (avec le Camerounais Samuel Eto'o) le plus titré de tous les temps.

A la satisfaction individuelle s'ajoute, hélas, la désillusion collective. Au niveau, en dépit des rodomontades de sa Majesté Hayatou VI, le président de la CAF, les performances des clubs champions d'Afrique engagés dans la compétition puis l'an 2000, sont bien décevantes. Jugez-en :

* 2000 (Brésil) : le Raja de Casablanca concède trois défaites et termine en queue de son groupe avec 5 buts marqués et 9 encaissés;

* 2005 (Japon) : le Nadi al-Ahly du Caire, battu à deux reprises, n'est que cinquième avec & but pour et 3 contre;

*2006 (Japon) : Al-Ahly est troisième (2 victoires, 1 défaite, 5 buts marqués et 3 encaissés);

* 2007 (Japon) : l'Etoile sportive du Sahel (Tunisie) finit à la quatrième place avec 1 victoire, et 2 défaites, 3 buts pour et 3 contre;

* 2008 (Japon) : Al-Ahly est de retour mais il est battu à deux reprises : 2-4 et 0-1 et doit se contenter de la sixième place;

* 2009 (Dubaï) : le Tout puissant Mazembe de Lubumbashi (RD Congo) ne fait pas le poids : 2 défaites, 3 buts marqués et 5 encaissés et une sixième place.

Au total, six éditions, les représentants africains ont totalisé : 12 défaites et seulement 3 victoires, marqué 22 buts et encaissé 31. Aucune équipe n'a disputé la finale ni perturbé le duel Europe-Amérique du Sud.

Et pourtant, jamais, il n' y a eu autant d'argent dans la Ligue des champîons d'Afrique (950 00 USD pour le vainqueur)! Et jamais la fracture entre les clubs du Nord de l'Afrique et ceux du reste de l'Afrique n'a paru aussi nette : les moyens financiers font la différence. L'exode des talents africains en Europe n'explique pas tout. Mais qui, à la CAF, se soucie du niveau sportif des clubs du continent?

jeudi 10 décembre 2009

En panne de stars

La Fifa a rendu publique la liste des cinq nominés qui seront en compétition pour le titre de "Meilleur footballeur" de l'année 2009. Pas de surprise, on y trouve trois Barcelonais champions d'Europe : l'Argentin Lionel Messi et les Catalans, Iniesta et Xavi, et deux vedettes du Real Madrid, le Portugais Critiano Ronaldo et le Brésilien Kaka. Et ni Eto'o, ni Drogba, comme il fallait s'y attendre.

C'est encore une belle claque pour les zélateurs inconditionnels du fooball africain que les "trésors de l'Afrique" émerveillent béatement. Samuel Eto'o est sur la brèche depuis les jeux Olympiques de Sydney en 2000 et Didier Drogba évolue au top-niveau depuis 2004. Ses deux attaquants masquent des réalités peu enthousiasmantes. A l'exception des Académiciens ivoiriens (Yaya Touré, Aruna Dindane, Baky Koné, Didier Zokora et Kolo Touré), les joueurs de classe mondiale ne sont pas légion en Afrique.
Si l’usure de l’âge peut expliquer le crépuscule de certaines vedettes du ballon d’Afrique, elle n’ y est pour rien dans l’évidente pénurie de « phénomènes » de ce début de siècle. La situation relève du paradoxe : jamais, il n’ y a eu autant de joueurs expatriés, de professionnels africains en Europe et rarement, il y a si peu de cracks dans la lignée des Larbi Ben Barek Rachid Mekhloufi, Eusebio Da Silva, Salif Keita, Chérif Souleymane, Laurent Pokou, Théophile Abéga, Roger Milla, Tarak Dhiab, Rabah Madjer, Abedi Pelé, Joseph-Antoine Bell et autre George Weah.
Une première raison à ce paradoxe vient à l’esprit : l’exode prématuré et massif des talents.
En Afrique, jusqu’ à la fin des années 80, voici l’itinéraire d’un joueur doté de bonnes jambes et de bonne fortune : de son village, il passe à une ville de l’intérieur ; de la ville de l’intérieur, il passe à un petit club de la capitale du pays ; dans la capitale, le petit club ne peut faire autrement que de le vendre à un grand club ; le grand club asphyxié par les dettes le vend à un club plus grand encore d’un plus grand pays ; et finalement le joueur couronne sa carrière en Europe.
Dans cette chaîne, des intermédiaires souvent bénévoles ou peu gourmands. Jusqu’à son départ pour l’étranger, notre jeune surdoué a largement le temps de faire ses classes dans les compétitions locales ou internationales (Coupes d’Afrique des clubs ou des nations, Coupe du monde). Il s’identifie à un club local dont il devient la star. Il se forge un palmarès national. Et ce qu’il conserve de son enfance, c’est l’amour du foot pour le foot. Quel que soit l’enjeu du match qu’il joue, il s’amuse sur le terrain. C’est là qu’il extériorise sa joie de vivre, qu’il s’exprime totalement. Par là qu’il est un artiste avant d’être un professionnel. Jamais pour un joueur aussi célèbre que Milla, le football ne fut un véritable travail, la corvée qu’il fallait accomplir pour « faire un résultat » ou justifier un cachet.
Par les temps qui courent, le foot est devenu une industrie d’exportation, qui dédaigne le marché intérieur. Et afin d’assurer un drainage continuel de joueurs, cette industrie s’est intéressé au marché africain et l’a élargi. Elle réclame moins de joueurs confirmés mais plus de jeunes talents qui coûtent moins cher à l’achat et rapportent plus à la vente. Et cette « matière première » est fournie directement par le football de rue, les clubs de quartier ou les…centres de formation, de plus en plus en vogue. La chaîne traditionnelle est ainsi brisée. L’Afrique se fait « vampiriser » par une armada de maquignons qui ont pignon sur rue, se livre à une véritable traite humaine avec la complicité de dirigeants véreux ou de …parents sans scrupule et garde la part du lion. Et chaque échelon confirme et perpétue l’inégalité entre les parts, depuis l’état d’abandon des clubs de quartier dans les pays d’origine jusqu’à la toute puissance de ceux qui, en Europe, traitent les affaires du ballon au plus haut niveau.

Conséquences de cette fuite de talents, d’une part, les promesses que l’on peut entrevoir chez des jeunes supérieurement doués se réalisent rarement parce que, dès leur arrivée dans les clubs pros, leur personnalité est broyée par la machine de l’arrivisme et de l’ individualisme, leurs facultés de création sont étouffées par l’enseignement que leur imposent des entraîneurs - éducateurs formés à l’école du « réalisme »…et par les affligeants spectacles auxquels ils assistent et qu’on leur présente comme des sommets du football « moderne ». Combien de Mozart du foot (ghanéens, nigérians, guinéens, maliens, camerounais …) n’a-t-on pas assassinés de la sorte ? Et combien de champions du monde des moins de 17 ans n’ont pas connu l’échec parmi les professionnels ?
Et pour un Eto’o, un Yaya Touré ou un Seydou Keita qui ont réussi à s’en tirer dans l’entreprise du professionnalisme, combien, espérant suivre les chemins des vedettes proclamées et acclamées par le petit écran, se retrouvent à vingt ans désenchantés, amers…et surtout sans métier, prêts à accepter toute offre d’autres employeurs desquels ils sont à la merci. « Pour les jeunes africains, affirme l’ancien meneur de jeu du F.C. Nantes, le Tchadien Japhet Ndoram, c’est un rêve, un merveilleux rêve de gosse d’aller tenter sa chance Europe. Alors, quand j’explique qu’il faut travailler très dur pour réussir, on me regarde de travers. On interprète mal mes conseils. On pense que je suis un égoïste qui abîme les espoirs des autres. C’est si beau, si facile, le foot à la télé ! »

Les jeunes talents qui décident de patienter et de ne pas prendre, dans la précipitation, la voie de l’exode, n’échappent pas à un danger : celui que représentent les « grands entraîneurs nationaux » dont les méthodes consistent en général à copier ce qui se fait ailleurs. Il n’ y a pas si longtemps, l’Afrique n’avait pas d’école d’entraîneurs, pas de diplômes attribués par les mandarins de la science footballistique. Les entraîneurs étaient d’anciens joueurs qui tentaient d’inculquer aux jeunes les fruits de leur expérience. Sans pédantisme ni autoritarisme.
Au niveau des clubs, on constatait jusqu’à ces dernières années la même absence de « structures ». Le manque d’organisation, qui a longtemps caractérisé le football africain tant sur le plan technique que sur le plan général, lui a permis de jouir d'un bien inestimable : la liberté d' expression, la liberté de création sans laquelle on ne peut pas parler d'Art.
Un Roger Milla, un Abedi Pelé ou un Nwankwo Kanu ne sont pas les produits d’une école de football. Il n’en existait pas à leurs débuts au Cameroun, au Ghana et au Nigeria. Si leurs premiers entraîneurs avaient apprécié leur valeur en fonction de la force physique, comme le font aujourd’hui les sélectionneurs de maintes équipes de cadets ou de juniors qui disputent les championnats d’Afrique et du monde, ils n’auraient jamais été présentés aux entraîneurs de grands clubs. Tous deux comme d’ailleurs la plupart des footballeurs africains de leurs générations, ont joui de la liberté de jouer offensivement. Ce qui leur a permis de surclasser leurs rivaux et de devenir des stars du ballon. Des stars adulées parce qu’ils donnèrent au monde une image exaltante de leur art.
De leur exemple, leurs héritiers ne semblent pas s’inspirer. L’ère de l’empirisme l’a cédé en Afrique à celle du « football scientifique » que prêchent les professeurs d’éducation physique locaux « spécialisés » dans le foot et surtout les techniciens et coopérants européens importés par vagues. De leur action, s’est instauré, avec la bénédiction des dirigeants, le culte de la préparation physique. Le football, c’est désormais un travail ingrat et dur que les joueurs, jeunes ou non, doivent accomplir dans l’ordre et la discipline. La joie du jeu est le dernier souci des entraîneurs qui donnent la priorité au physique et privilégient les duels musclés et le combat aux dépens du déséquilibre collectif de l ’adversaire et de la construction. Faut-il dès lors s’étonner, que l’Afrique produise de moins en moins d’artistes du ballon et surtout d’ attaquants de classe mondiale et qu’elle fournisse, de plus en plus, le marché européen – très demandeur- , en combattants (citons Rigobert Song, Michaël Essein, Mamadou Diarra, Didier Zokora, Michaël Obi, Sulley Muntari, Achille Emana…)

L’importance croissante du facteur physique contraint les joueurs d’effectuer des efforts excessifs dans des matchs où l’intelligence a peu de place. Les faits prouvent que dans la plupart des cas, elle a des effets néfastes sur la musculature des joueurs (élongations, déchirures) qui permettent de prévoir un net raccourcissement de la carrière des professionnels africains surtout lorsque l’âge réel ne correspond pas à celui annoncé. Ce qui est loin d’être exceptionnel en Afrique.
Faire de l’argent tôt et vite, sans se montrer trop gourmand, tel est l’objectif de la majorité des expatriés qui n’hésitent pas à rompre prématurément avec leurs racines et leur environnement pour tenter de faire carrière. Ce drainage continuel enlève toute qualité aux compétitions locales et décourage le public, de moins en moins nombreux et de moins en moins fervent. Les gens désertent les stades et préfèrent voir des matchs…européens à la télévision. Quand arrivent les éliminatoires de la CAN ou de la Coupe du monde, les expatriés, disséminés aux quatre vents, font connaissance dans l’avion, jouent un instant ensemble et se disent au revoir sans que l’équipe ait eu le temps de devenir une véritable équipe.
Quand le Cameroun remporta, en 2002, à Bamako, son quatrième trophée continental, les journalistes unanimes célébrèrent l’événement, mais certains ne cachèrent pas leur nostalgie des merveilles d’autrefois. L’équipe de Rigobert Song et autre Patrick Mboma a certes pratiqué un football efficace mais a été avare de poésie : un football beaucoup moins …camerounais que le football de 1984, 1988 et 1990, quand les sélections d’Abéga, Mbida, Nkono, Milla et autre Bell avaient été couronnées après avoir joué en transe. Plus d’un parla de crise de talent, et plusieurs commentateurs accusèrent le style de jeu, gage de succès, certes, mais sans magie, imposé par l’entraîneur de l’époque, Pierre Lechantre.
Mais il y a un fait révélateur lui aussi, qui fut à peine mentionné : ces équipes du passé étaient formées à 100% de joueurs qui ont joué et gagné leurs galons au pays, dans des clubs locaux avant, pour certains, de s’expatrier. Dans l’équipe de l’an 2002, onze titulaires sur onze font carrière en Europe. Avant de quitter le Cameroun, ils ne se sont jamais pleinement identifiés à un grand club local, Canon ou Tonnerre de Yaoundé, Union de Douala. Ils appartiennent à des employeurs lointains. La foule n’a plus qu’un contact physique éphémère avec ces champions. Ces idoles de circonstance, - le constat vaut partout en Afrique -, qui semblent toutes assez fâchées avec le génie. Lequel est, en football, l’aptitude à créer, inventer et à entreprendre ce qui paraît extraordinaire et surhumain. Ne rêvons plus.






vendredi 4 décembre 2009

Welcome to South Africa 2010 (5) : "Couper l'oxygène...Voire"

"Pays-hôte de la Coupe du monde de football 2010, l'Afrique du Sud travaille d'arrache-pied pour faire oublier sa triste réputation en matière de sécurité et ne veut pas qu'un incident vendredi 4 décembre, en marge du tirage au sort, occulte les efforts déployés.
"La police, l'armée et les services de renseignement sont prêts à parer à toute éventualité, que ce soit sur terre, dans les airs ou sur la mer" pour assurer la sécurité de la cérémonie, a assuré la porte-parole de la police, Sally de Beer.
Les patrouilles ont été renforcées, des équipements de pointe déployés et l'espace aérien sera limité vendredi au-dessus de la ville touristique du Cap (sud-ouest) qui accueille le tirage au sort.
Il s'agit de protéger les invités du monde du sport (David Beckham, Haile Gebreselassie. . . ) ou du spectacle (Charlize Theron, Johnny Clegg. . . ), mais aussi les fans qui suivront l'événement sur de grands écrans installés pour l'occasion.
Environ 100. 000 personnes sont attendues dans la zone commerciale du front de mer du Cap, où les personnels de sécurité ont suivi un entraînement spécial et où des dizaines de caméras de surveillance ont été installées.
Mais ce dispositif n'est que la pointe de l'iceberg. L'Afrique du Sud, où une cinquantaine de meurtres sont commis chaque jour et près de 250. 000 cambriolages par an, se prépare depuis des années pour assurer une Coupe du monde sûre.
Le pays dépensera au total 1,3 milliard de rands (177 millions de dollars, 117 millions d'euros) pour la sécurité du Mondial, a rappelé jeudi au Cap le ministre de la Police Nathi Mthethwa.
La police, qui va déployer 41. 000 hommes pour le tournoi, a suivi une formation au contrôle des foules organisée par des gendarmes français. Elle a également acheté de nouveaux hélicoptères, des canons à eau et 100 véhicules de patrouille spécifiquement pour le Mondial.
Des exercices d'entraînement ont également été organisés avec l'armée et les services de renseignement pour préparer les forces de l'ordre à tout risque terroriste.
"Nous avons un beau pays, peuplé de belles gens, a souligné le ministre. Nous ne laisserons pas une minorité gâcher cette image. "
"Il ne restera plus aux criminels qu'un très, très petit espace et nous allons couper l'oxygène dans cet espace", a repris le directeur de la police nationale, Bheki Cele.
"Soyez accueillants avec les visiteurs qui viendront nous voir. Occupez vous bien d'eux, a-t-il poursuivi. Montrez leur votre amour, votre hospitalité. Ils sont nos amis. "
Mais le message peine à passer. En novembre, l'équipe du Japon, venue jouer un match amical contre la sélection nationale, avait reçu pour ordre de rester à l'hôtel. Et en juin, le Onze allemand se déplaçait en gilets pare-balles." (AFP)

jeudi 3 décembre 2009

La Drogbamania en panne

Le jury international - composé de 96 journalistes spécialisés - du bi-hebdomadaire parisien parisien France Football a rendu sa copie : Lionel Andres Messi est sacré Ballon d'or 2009. Il est le second Argentin après Alfredo Di Stefano (1957 et 1959) à figurer au palmarès. Le petit prodige du FC Barcelone totalise 473 points (il a été classé 90 fois premier, 5 fois second et une fois troisième) et devance dans l'ordre, le Portugais Cristiano Ronaldo (233 points), ses coéquipiers Xavi Hernandez (170) et Andres Iniesta (149) et le Camerounais Samuel Eto'o (75).
la vedette ivoirienne Didier Drogba n'a récolté que....39 points et se classe 9è. De quoi rabattre le caquet à tous ses inconditionnels en Côte d'Ivoire où la Drogbamania vire à l'hystérie collective. Le jury s'est sans doute souvenu du comportement de voyou des stades du joueur à l'issue de la demi-finale de la Ligue des champions Chelsea - Barcelone. Il avait écopé de 3 matchs de suspension. Les 13 membres africains du jury ont donné 62 points à Messi et seulement 11 à Drogba!
L'efficacité et l'opportunisme de l'attaquant de Chelsea ne peuvent pas faire oublier ses dérapages et surtout sa tendance à simuler sur le terrain et à "se planquer", c'est-à-dire à ne pas participer au jeu. Tout le contraire, au plan de l'état d'esprit de son coéquipier Nicolas Anelka. Un équipier, un vrai, celui-là.

jeudi 26 novembre 2009

Welcome to South Africa 2010 (4): de la liberté de la presse

" Les médias sud-africains sont en colère : les organisateurs du Mondial 2010 leur imposent un règlement ambigu, qui selon eux pourrait attenter aux libertés de la presse.
Levée de boucliers dans le milieu journalistique sud-africain. La couverture du
Mondial de football, l’année prochaine, pourrait être perturbée par le règlement restrictif imposé à la presse par la Fifa (Fédération internationale de football), selon le quotidien Business Day. En cause, un paragraphe de l’accord signé entre la Fifa et les journalistes demandeurs d’une accréditation. Cette clause, pour le moins obscure, stipule que tout comportement nuisant à l’image de la Fifa ou du comité local d’organisation pourra être sanctionné par un retrait de l’accréditation. D’où le malaise des reporters : qu’entend la Fifa par « comportement nuisible » ? Pour le Forum des éditeurs sud-africains (Sanef), l’équation est claire : s’essayer à critiquer la Fifa ou ses comités reviendra à être privé de matches et de tous les événements en marge de la compétition. La préparation de la Coupe du monde a été marquée par plusieurs grèves et manifestations, notamment des ouvriers chargés de la construction des stades et infrastructures sportives. Dans ce pays très syndiqué, l’enjeu est donc de taille. Si de nouvelles échauffourées éclataient alors que le monde aura les yeux braqués sur la nation arc-en-ciel, la Fifa ne manquerait d’être éclaboussée par le scandale. Or, la Fédération veut un Mondial calme, festif, et surtout pas générateur de tensions sociales. L’affaire fait d’autant plus polémique que les médias se sentent « piégés » : l’adhésion à la charte de la Fifa s’est faite via le site internet de la Fédération. Et ce n’est qu’une fois l’accord signé que les journalistes se sont aperçus du pot-au-rose et des restrictions qui les concernaient. En outre, ils dénoncent une méthode arbitraire, qui ne contraint pas les organisateurs du Mondial à leur fournir une explication avant de leur retirer leur accréditation. Le Sanef et la Fifa sont actuellement en discussion pour tenter de clarifier le problème. Celle-ci affirme qu’il ne s’agit que d’un « malentendu » sur les mots, et promet qu’elle n’entravera pas la liberté éditoriale des journalistes. Si la Fifa craignait d’avoir mauvais presse, il est trop tard... »
Site Jeune Afrique, 26 novembre 2009

dimanche 22 novembre 2009

Faire le métier ...

Stéphane Mandard écrit dans Le Monde du 22 novembre, sous le titre " Football : ce que ne dit pas l'affaire Thierry Henry" : " Il y avait le coup de tête de Zidane. Il y aura désormais la main d'Henry. A l'instar du fameux coup de boule du capitaine de l'équipe de France à l'encontre du défenseur italien Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde 2006, la faute de main grossière de son successeur, qui a permis aux Bleus d'arracher leur qualification pour le Mondial 2010 aux dépens de l'Eire, a déclenché une vague de commentaires médiatico-politiques et de discussions de comptoir comme seul le football sait en créer."

"(....) A-t-on déjà vu un joueur venir s'excuser auprès de l'homme en noir après avoir simulé une faute dans la surface de réparation pour obtenir un penalty ou après avoir marqué un but sur une position de hors-jeu? La décision de la FIFA de ne pas faire rejouer France-Irlande confirme en quelque sorte que, dans le football, la tricherie est institutionnalisée."

" N'en déplaise à Rama Yade, Thierry Henry a bien triché. C'est déplorable. Mais ce qui est le plus navrant dans cette affaire, et qui n'a suscité aucun cri d'orfraie, c'est qu'en propulsant les Bleus en Afrique du Sud avec sa main, leur capitaine a, comme on dit dans le milieu, simplement fait le métier. Dans le milieu du foot, , c'est faire une faute au milieu du terrain pour briser l'élan de l'équipe adverse, retenir un joueur par le maillot sur un corner pour l'empêcher de prendre un ballon de la tête, s'écrouler dans la surface pour obtenir un penalty ou encore susurrer des mots doux à l'oreille de son adversaire pour lui faire perdre ses nerfs et qu'il écope d'un carton.

Pourquoi s'échiner à invoquer le fameux esprit du fair-play et à vouloir parer de vertus un sport où les vices sont tolérés voire encouragés? S'il faut trouver une utilité à l'"affaire Henry", c'est que cette main, vue par des millions de téléspectateurs, devrait rappeler à tous ceux qui ne veulent pas le voir, que le football, joyeux divertissement, a une face plus sombre. Car que trouve-t-on si on fouille un peu dans les coulisses de ce show médiatique? Des histoires de dopage, de corruption de joueurs ou d'arbitres, de matchs achetés, de transferts frauduleux, d'insultes racistes ou homophone, de débordements de violence sur le terrain comme en tribune".

" (...) Redéfinir un sport à valeur éducative qui échapperait aux lois de la compétition et du spectacle? Pourquoi pas? Mais il faudrait commencer par arrêter de magnifier des jeunes gens qui shootent dans un ballon et l'attrapent parfois de la main."


samedi 21 novembre 2009

La guerre du ballon (2)

Les intérêts nationalistes et financiers mis en jeu par les éliminatoires conjuguées Coupe du monde/Coupe d'Afrique des nations ont pris ,depuis 2005, une ampleur telle que la régularité sportive sportive n'est plus toujours assurée.
Le football est, hélas, plus que jamais la guerre!
Quand une partie importante de la population d'une ville, d'une région ou d'un pays, se livre, avant et pendant "la confrontation" à d'indicibles manoeuvres d'intimidation qui ont pour cibles les joueurs hôtes.
Quand les forces dites de sécurité s'en prennent, elles aussi, aux "ennemis", aux arbitres dont elles doivent assurer la protection.
Quand un arbitre influencé ou terrorisé, choisit de donner la victoire à une équipe aux dépens de l'autre.
Quand un joueur parvient -impunément - à annihiler par la brutalité un opposant techniquement supérieur est porté en triomphe et reçoit décoration et prime.
Quand un entraîneur ordonne à ses "élèves" de "mourir sur le terrain".
Quand un dirigeant oublie le jeu et flatte l'esprit guerrier ou la virilité de ses joueurs.
Quand un autre n'hésite pas à fabriquer de fausses pièces d'identité.
Quand règnent sans partage les hordes guerrières de supporteurs fanatisés qui se transforment à l'occasion en meutes de chasse sanguinaires, en "militants" psalmodiants de la religion sportive.
Quand un gouvernement réquisitionne ses ministres, ses avions pour transporter sur le "champ de bataille" ses "troupes" afin de ...que reste-t-il du football, ce jeu régi par des lois?
RIEN. Le match, c'est la guerre. Chacun choisit son camp, ses armes, sa stratégie, établit son plan de bataille, mobilises ses troupes...et gare aux "traîtres" qui pactisent avec l'ennemi!
A moins d'aimer la guerre, il faut donc supprimer la compétition ou, plus exactement le système de l'élimination en deux manches, aller et retour, dont nul doute qu'il soit, par les temps qui courent en Afrique, la cause immédiate... de l'élimination du football.
Mais supprimer cette formule serait, pour nos politiciens, se priver des énormes recettes démagogiques que produit l'exaltation méthodique du chauvinisme. Ce phénomène, soutenu par l'ignorance et l'inculture,justifie tous les malentendus, tous les aveuglements, toutes les rancunes.
Bien sûr, une telle situation ne saurait durer, car cette guerre-là, comme les autres, aura une fin.
Mais pour qu'elle disparaisse à jamais, encore faut-il que les lois du jeu soient sévèrement gardées par les organismes de tutelle, la Confédération africaine et la FIFA en premier lieu. Que resurgisse et reprenne vie et vigueur en Afrique une véritable philosophie réaliste..
Celle qui rétablit l'accord harmonieux des moyens et de la fin, de l'esthétique et de l'efficacité, ou encore de la morale et de l'intelligence.

Celle qui s'exprime sur le terrain par le jeu offensif, lequel est construction, création consciente, voulue, intelligente; et donne par ses résultats le seul critère de la valeur sportive.
A ce prix-là, le jour où le culte de la personne s'atténuera, où l'individu ne sera point isolé, livré à lui-même dans la société, qu'il ne réussira plus au détriment des autres, où le pouvoir politique reconnaîtra au "ballon" sa vraie vocation culturelle et s'intéressera sérieusement à la masse des pratiquants et non plus à l'élite, alors le football africain repartira de bon pied et empruntera la véritable voie du progrès et de la fraternité.

La guerre du ballon (1)

En Afrique, l’histoire des compétitions de football (Coupes d’Afrique des nations, Coupe du monde) la moins connue et la moins courue, est l’histoire politique. Une histoire moins « brillante », moins idéalisée, mais aussi moins complaisante que l’histoire sportive.
Elle met en lumière des réalités incontournables :
- la naissance et l’organisation du football à l’échelle du continent sont inséparables de la constitution et de la consolidation d’Etats ou de régimes forts ;
- la Coupe d’Afrique et la Coupe du monde ont été, dès le départ, insérées dans le jeu diplomatique des relations entre Etats, le football représentant un enjeu politique considérable ;
- l’histoire de ces deux compétitions n’est que la répétition d’un scénario cyclique où l’on retrouve presque invariablement les mêmes excès (débordements chauvins, violence, bavures d’arbitrage, scandales financiers …) ;
- les rencontres, loin d’être des « fêtes populaires », ont souvent rempli la même fonction idéologique et politique : camoufler la nature ou les difficultés d’un régime et sa réalité sociale, servir, même momentanément, de diversion aux difficultés économiques et politiques, stimuler le chauvinisme et les
préjugés.
- Illustration : les récentes « confrontations fraternelles » AlgérieEgypte.





lundi 16 novembre 2009

Vive le chocolat suisse!

C'est un joli pied de nez que les jeunes pousses du football suisse ont adressé, dimanche 15 novembre, à l'imposante foule du National stadium d'Abuja, aux décideurs nigérians et aux mandarins de la CAF. Présent dans la tribune officielle, le président de la FIFA, Joseph Blatter, Valaisain pur sang, a du boire du petit lait : dame, des petits Suisses qui affrontent sans complexe et terrassent les Golden Eaglets du Nigeria, voilà un exploit historique qui vous réconcilie avec le Foot! Et prouve, si besoin est, que notre sport ne fait pas fi des hiérarchies établies et des considérations politiciennes. Il est profondément humain.

Sa majesté Hayatou VI, l'inamovible président de la CAF et son affidé, le Nigérian Amos Adamu, avaient pourtant tout planifié : le Championnat du monde des moins de 17 ans, organisé après moult rebondissements au Nigeria, devait revenir au pays d'accueil. Seulement voilà qu'une équipe multi-ethnique de gamins helvétiques est venue perturber leurs plans. Nullement impressionnés par l'ambiance du stade d'Abuja, les coéquipiers du surdoué Nassim Ben Khalifa (il est de parents tunisiens) sont parvenus à faire déjouer les prétenteux Eaglets et à leur donner l'estocade au bon moment (1-0). Et cerise sur le gâteau - ou autre pied de nez -, voilà que le coach suisse, Danny Ryser se permet, en fin de match, de narguer la foule locale en faisant rentrer un jeune Helvète d'origine...ghanéenne (Koffi Nimeley)!

Le victoire suisse est celle de la solidarité, de l'humilité et surtout de l'intelligence tactique. Et du talent aussi. Plus costauds et plus rapides, les Golden Eaglets de John Obuh ont évolué sans clairvoyance, misant sur un individualisme détestable, ils ne sont pas parvenus à forcer le coffre suisse. Sans doute, n'ont-ils pas été formés à l'école de l'intelligence. Quel gâchis!

vendredi 30 octobre 2009

Ils se footent de nous...

La Fifa organise chaque année, plus précisément le 21 décembre à Zurich, une cérémonie d'oscars destinée à récompenser les meilleurs joueurs et joueuses de l'année. Pour 2009, une liste de nominés vient d'être publiée. Elle a été élaborée, pour les hommes, par les membres de la commission Football (en font partie pour l'Afrique, outre l'Ivoirien Jacques Anouma, Abédi Pelé, Roger Milla et George Weah *). Parmi les vingt-trois présélectionnés, le Camerounais Samuel Eto'o, le Ghanéen Michaël Essien et l'Ivoirien Didier Drogba.
Messieurs Pelé, Milla et Weah souffrent certainement de cécité : ils ont oublié de plaider la cause de l'incontestable meilleur footballeur africain de l'année 2009, l'Ivoirien Yaya Touré. Le "phare" du FC Barcelone et le seul joueur d 'Afrique à avoir tout gagné en 2009. Il faut faire preuve de mauvaise foi ou mal connaître le foot pour ignorer Gnéry et lui préférer Drogba. D'autant que ce dernier, de par son comportement de "voyou des stades" à l'issue de la demi-finale de Ligue des champions Chelsea - Barcelone, ne mérite pas d'être nominé. Rappelons qu'il n'a rien gagné, au plan européen, en 2009. Tout comme Michaël Essien.
Heuresement que Yaya Touré figure dans la liste des présélectionnés pour le Ballon d'or 2009 de France Football. La CAF qui, elle aussi, organise une cérémonie d'oscars ne devrait pas, si elle veut être crédible, oublier l'Ivoirien.
*On constate l'absence, au sein de cette commission, de toute ancienne gloire nord-africaine comme si les Mekhloufi, Dahleb, Madjer, Timoumi, Ezzaki, Tarak et autre Témime n'étaient pas des Africains et ne méritaient pas (au moins l'un d'eux) d'en faire partie!.

mercredi 28 octobre 2009

Démagogie frelatée

Il ne perd pas le Nord, l'ami Emmanuel Maradas. Depuis qu'il a rangé sa plume, le voilà qui se complaît dans le cirage d'escarpins. Parachuté par la commission des Médias de la FIFA auprès du comité d'organisation de la Coupe du monde 2010, il ne cesse de se promener partout en Afrique, aux frais évidemment d'une marque de boisson gazeuse et de ses parrains. Et de porter, partout où il atterrit, la bonne parole des décideurs de l'ordre mondial footballistique et surtout de souffler, à s'en "péter" les poumons, dans la vuvuzela d'un nationalisme africain ringard.
De passage récemment à Yaoundé où a été présenté le trophée de la Coupe du monde, il ne s'est pas
privé de caresser dans le sens du poil ses hôtes, dans les colonnes du quotidien le Messager. Exemples : " En 1990, Roger Milla et les autres allaient dominer le monde. N'eût été cette erreur d'arbitrage (???), le Cameroun aurait être vainqueur en 1990."
"Voir une Coupe du monde sans le Cameroun, c'est comme avoir un couteau dans la gorge (sic)". "Je suis sûr que les Camerounais ramèneront une victoire du Maroc (le 14 novembre), ce qui les mettrait droit sur le chemin du tirage au sort en Afrique du Sud. Je le dis en tant que Tchadien, en tant que personne faisant partie du Cameroun (re-sic). Ce serait dommage si le Cameroun ne venait pas à se qualifier".
Ou encore : "Le Cameroun est plus avancé que le Gabon. Toutes les équipes qui viendraient (en Afrique du sud) n'ont pas les souliers du Cameroun". Et enfin suprême envolée ultra-démagogique : " Il faut aller en Afrique du Sud pour gagner. Il y a deux équipes qui peuvent gagner : le Nigeria, s'il se qualifie, et le Cameroun.Le reste, c'est difficile. Ce ne serait pas une surprise ni un vol, si un pays africain remportait la Coupe du monde!"
Lécher les babouches, un sacré métier. Qui doit rapporter.

lundi 26 octobre 2009

L' Académie dépendance

"Le match contre le Malawi (disputé le 10 octobre à Lilongwe) dont les journalistes ivoiriens ne retiennent que la qualification pour le Mondial 2010, a livré deux autres informations :
- hormis certains Académiciens blessés ou oubliés, la Côte d'Ivoire ne dispose pas vraiment de réservistes valables pour son équipe nationale;
- l’ entraîneur - sélectionneur a fait des choix douteux ou prémédités pour circonscrire ce qu’on peut appeler "l'Académie dépendance".Malgré la présence dans l’équipe alignée au coup d’envoi de 4 joueurs disputant la Champion’s League (Manu Eboué, Didier Zokora « Maestroo, Arthur Boka et Kalunho) et d'autres expatriés de divers championnats européens tels Gosso et Faé (France), Souleymane (Ecosse), (Souleymane), Cissé Sékou (Pays-Bas), Barry Copa (Belgique), Kouamatien (Roumanie) et Guy Demel (Allemagne). le Malawi ouvrira la marque et prendra le jeu à son compte!
On aurait pu penser que Vahid Halilhodjic, sans les titulaires blessés (Romaric, Baky et Kolo), aurait décidé de faire une revue d'effectif ; en fait, ses choix avaient sans doute pour objectif de remettre en cause "l'Académie dépendance" qui a toujours agacés les dirigeants actuels du football ivoirien. Cela explique pourquoi sont oubliés des talents tels Yapi Yapo, Aruna Dindane, Lolo Igor et Chico (pour ne parler que d’eux) tous des titulaires indiscutables et confirmés bien avant l'arrivée de ce piètre sélectionneur. Ils auraient pu sans problème compenser l’absence des blessés cités plus haut et la mise au repos de Yaya Touré, Didier Drogba et Gervinho présents sur le banc au Malawi.
L'amalgame bizarre de Vahid ne fut guère validé sur le terrain. Au contraire, ce fut moins que nul puisqu'il a fallu faire entrer, au cours du match, les deux Académiciens et Drogba pour rétablir l’ équilibre (1-1) face au Malawi qui n'est pourtant pas un foudre de guerre.
Bien sûr et comme il fallait s'y attendre, la qualification a gommé toutes erreurs. Une qualification que le plus mauvais entraîneur de Côte d'Ivoire aurait acquise tellement l'opposition dans la poule était inconsistante. Il est regrettable de constater que, comme par le passé, les responsables ivoiriens se voilent la face. Ils ne voient que le résultat brut alors que les réelles performances et le jeu ont été absents. Des lacunes qui n’incitent à l’espoir à la CAN alors que le football africain ne cesse de se déprécier au fil des ans. La Côte d’Ivoire, à notre sens, doit se préparer à des désillusions.
Le match Malawi – Côte d’Ivoire a démontré, une fois de plus, l’incompétence d’un sélectionneur dont les choix paraissent si peu éclairés qu'il doit les faire au hasard lors de ses rêves nocturnes ou sous la pression de ses employeurs. De plus, comme pour faire oublier l'absence de jeu, la presse parle de plus en plus d'une "Drogba dépendance". Mais que ferait Drogba sans les Kolo, Yaya, Maestro, Boka, Manu, Kalunho, Romaric, Baki, Gervinho et autres Copa tous Académiciens et titulaires indiscutables, ne faudrait-il pas plutôt parler d’une "Académie dépendance" ? Et celle-là est bien réelle. Il y a fort à parier que sans Académiciens titulaires, jamais la Côte d'Ivoire ne se serait qualifiée pour la Coupe du monde 2006 et 2010 alors que sans Drogba, ces qualifications auraient été beaucoup plus évidentes voire inéluctable pour South Africa 2010.
En effet, la prétendue revue d'effectif n’était autre qu’une vaine tentative des responsables ivoiriens de se départir de "l'Académie dépendance". Il est incontestable que, hormis les joueurs issus de l’Académie JMG d’Abidjan, bien peu d'autres éléments peuvent donner à cette équipe ivoirienne quelques ambitions. Il y a fort à parier que cette "Académie dépendance" va encore durer quatre à cinq ans, même et surtout après la retraite de Drogba qui doit déjà avoir passé la trentaine. Puis, lorsque la grande majorité des Académiciens auront passé ce cap des trente ans, c’est-à-dire dans 5 ans, l'Equipe Nationale Ivoirienne redeviendra ce qu'elle était par le passé : une équipe dont l'ambition ne dépassera pas les compétitions africaines…Et ce n'est pas faute d’avoir prévenu…"
Jean-Marc Guillou

jeudi 22 octobre 2009

Welcome to South Africa 2010 (3) : Gagneuses diplômées

"Si la violence inquiète en Afrique du "Si Sud à l’approche du Mondial, la prostitution aussi. Une loi est actuellement à l’étude, qui souhaite légaliser cette pratique pour mieux la contrôler.
En Afrique du sud, une loi devant légaliser la prostitution est en préparation depuis six mois. Après avoir publié un rapport en mai, la Commission de réforme juridique sud-africaine a lancé le 1er septembre un mois de séminaires pour que les citoyens sud-africains discutent de son contenu et de sa mise en œuvre.
Cette légalisation renforcerait la protection des prostituées, la réduction du risque de diffusion du sida ainsi que l’amélioration des droits du travail.
Les travaux de la Commission ne sont pas directement liés à
la Coupe du monde de football, que l’Afrique du Sud abritera en 2010, car une décision définitive sera prise en 2011. Reste que, dans ces séminaires, il s’agit de réfléchir sur une législation provisoire en lien avec cet événement sportif.
(...) Seules les prostituées "certifiées" pourraient pratiquer, ce qui permettrait d'éviter la propagation du virus du sida. On sait déjà qu'environ 3,2 millions de billets vont être vendus pour la Coupe du monde 2010, dont un million pour les résidents sud-africains. Avec plus de 5 millions de séropositifs, la "Rainbowation" est l'un des pays les plus touchés par le sida. Selon l'Unicef, une prostituée sur deux est infectée dans ce pays. En outre, le taux d'infection reste élevée avec 40,4% pour les 30-34 ans en 2008."


(Rédaction web de Jeune Afrique, 19 octobre 2009"

samedi 10 octobre 2009

Les voyous du stade : le roi du crachat (3)

Lu dans le quotidien l'Equipe du 9 octobre sous le titre "Itinéraire d'un enfant gâché" ;" Il avait (presque) fini par se faire oublier et ne plus se faire conspuer sur tous les stades d'Angleterre. Bien sûr, la saison dernière, El Hadji Diouf en était venu aux mains avec Anton ferdinand, son coéquipier à Surderland. (...)Certes, son épouse s'était auparavant adressé à la police, en pleine nuit, pour se plaindre des coups. Le lendemain, on les croisait bras dessus, bras dessous au Reebok Stadium de Bolton..."
" Sam Allardyce (son entraîneur à Bolton de 2004 à 2008 et à nouveau depuis janvier 2009 à Blackburn), lui donna un bon conseil. En novembre 2004, "Big Sam" lui suggéra de consulter un psychologue du sport pour tenter de trouver la cause d'une étrange perversion. Récidiviste en la matière, Diouf venait d'être convaincu d'avoir craché à la figue d'un adversaire, Arjan De Zeeuw (Portsmouth). Il s'attira une double sanction (retrait de deux semaines de salaire par son club, Bolton, et trois matchs de suspension par la Football Association) en même temps que la vindicte générale. Gary Speed, son capitaine, parla d'un "comportement lâche, déguelasse", s'étonnant des récurences d'un homme déjà pris en flagrant délit de crachats quelques jours plus tôt, vers un sopporter de Middlesborough."
"L'incident rappelait aussi celui du 13 mars 2003, Diouf entamait alors sa carrière anglaise, à Liverpool, et la victime fut un fan du Celtic Glasgow, en Coupe de l'UEFA. Une bavure, c'est la cas de le dire, punie de la même façon et mal vécue à Anfield, pour qui les catholiques du Celtic sont des frères...Hélas, le 21 septembre , "Dioufy" a refait les gros titres des tabloïds. La veille, corrigé à Everton avec Blackburn (0-3), il n'avait pourtant craché sur personne. "Va te faire foutre, petit blanc"
aurait-il simplement lancé à un ramasseur de balle de quatorze ans." Il avait fait exprès de mal me rendre le ballon, ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas raciste" s'est défendu le joueur, lequel, dans la foulée, échangea (encore) quelques gifles avec son capitaine, Ryan Nelsen dans les vestiaires de Goodison Park..."
"L'accusé contre-attaqua en affirmant avoir été la cible de peaux de bananes. Problème, la police ne trouva aucune trace des (supposés) objets du délit. Depuis, Everton exige des excuses....Ainsi bifurqua la carrière d'El Hadji Diouf. Ballon d'Or africain à 20 ans (???) en 2001, héros du Mondial 2002 avec l'équipe du Sénégal, il semblait parti pour un destin planétaire. Engagé par Liverpool, il est ainsi jugé par Steven Gerrard, le capitaine des Reds : " Diouf ne pensait qu'à lui et se foutait totalement de l'histoire de Liverpool. Il se prenait pour le meilleur joueur du monde, alors qu'il en était à des années lumière".
Et voilà Diouf, à vingt-ans huit ans ( il en aurait trente-cinq, chuchote-t-on à Saint-Louis) dans son quatrième club anglais, Blackburn, après Liverpool, Bolton et Sunderland. Pas vraiment une progression..."

dimanche 4 octobre 2009

Darmon, l'ami qui vous veut du bien

Jeudi 1er octobre, l'Autorité de la concurrence en France a condamné la Fédération française de footbal (FFF) à une amende de 900 000 euros (585 millions FCFA) et la société Sportfive à une amende de 6 millions d'euros (3,9 milliards FCFA) pour "entente afin d'éliminer toute concurrence dans la commercialisation des droits marketing des Bleus et de la Coupe de France".
"Ces pratiques, explique Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF remontent à 2001, et cette amende est la conséquence du système de gestion mis en place à l'époque par Jean-Claude Darmon (président de Sportfive de 2001 à 2004) et par l'ancienne équipe dirigeante de la Fédération."Sportfive précise de son côté que cette "sanction est relative à certains contrats passés de 1985 à 2002, alors que le groupe Lagardère n'était pas encore propriétaire de Sportfive."
Pour ceux qui n'ont pas la mémoire courte, Jean-Claude Darmon a entretenu (et entretient) des relations privilégiées avec Issa Hayatou, le président de la CAF. Le groupe Darmon puis Sportifive,de 1992 à 2004, avait décroché, sans discontinuité, tous les contrats de commercialisation et de droits télévisés des compétitions de la CAF (Coupe des nations, Coupe des clubs, championnats des jeunes). A chaque renouvellement du contrat, un appel d'offres fut , pour la forme, lancé. Et à chaque fois, Hayatou a "convaincu" son comité exécutif de choisir l'offre de son ami Darmon. S'il existait une Autorité de la concurrence en Afrique, peut-être qu'elle serait parvenue à mettre à nu " le système de gestion à l'africaine" concocté par Darmon à l'intention de son ami Hayatou.
Au centre du système, un disciple de Darmon le Marocain Idriss Akki.

Sportfive, propriété du groupe Lagardère a-t-il renoncé au "système Darmon"? Difficile de le savoir. Idriss Akki est toujours en place avec le titre de "Monsieur Afrique" du groupe. Dans un communiqué publié courant juillet, on lit : "Au terme de la consultation menée par Sportfive - partenaire exclusif de la CAF pour ses droits médias et marketing -, la CAF est heureuse d'accueillir Orange au coeur du footbal africain."
"Orange associera son nom durant les huit prochaines années (jusqu'en 2017) aux compétitions principales de la CAF. En particulier, l'épreuve-phare de la CAF se nommera désormais la Coupe d'Afrique des nations ORANGE. Les compétitions concernées sont :
* la CAN , tous les deux ans
* le Championnat d'Afrique des nations (CHAN), tous les deux ans
* le Championnat d'Afrique pour les moins de 20 ans, tous les deux ans
* la Ligue des Champions, chaque année
* la Coupe de la Confédération, chaque année
* la Super Coupe de la CAF, chaque année."

De plus, Orange sera le diffuseur nouveau média de ces compétitions via des offres de téléphone mobile dans 55 pays africains. La firme a aussi acquis les droits de diffusion du football africain en TV et sur les mobiles en France pour les quatre années à venir.
Aucune information n'a évidemment filtré sur le montant du contrat CAF-Orange : et pour cause sa majesté Hayatou VI est allergique à la transparence.

vendredi 2 octobre 2009

Le général vous salue bien

Quatre mandats d'arrêt, signés il y a deux ans par le juge parisien Patrick Ramaël dans le cadre de l'affaire Mehdi Ben Barka (le leader tiers-mondiste marocain disparu en octobre 1965) viennent d'être notifiés à Interpol (leur exécution est toutefois bloqué par l'Etat français). Ils visent en premier lieu le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine et pratiquement numéro 2 du régime marocain. Pour les sportifs, le général Benslimane n'est pas un inconnu : il a régné sans partage pendant 15 ans sur la fédération royale marocaine de football (FRMF). Quinze ans durant lesquels, il s'est ,à de rares occasions, occupé des rebonds du ballon, déléguant son pouvoir à des affidés. Quinze ans de vaches maigres pour le football marocain : à l'exception d'une participation à la Coupe du monde 1998, l'équipe du Maroc n'a guère brillé dans les compétitions continentales. Et elle est aujourd'hui, pratiquement éliminée du Mondial 2010.
En avril dernier, le général Benslimane a " libéré " la FRMF : il ne s'est pas représenté à l'élection présidentielle. Il faut dire que lors de son règne, aucun candidat n'a osé le défier. Reste à savoir si son successeur - Ali Fassi Fihri - est en mesure de tourner la page de quinze de conservatisme et à mettre en oeuvre un vrai projet sportif.

lundi 28 septembre 2009

Salif, roi de Cergy

Dimanche 27 septembre, c'était jour de fête à Cergy-Pontoise. La mairie de l'agglomération francilienne a dressé les chapiteaux et invité de nombreuses anciennes gloires du football français et africain : elle inaugurait dans la plaine des Sports qui côtoie l'autoroute A15, le stade Salif Keita "reflet des valeurs de solidarité et de fraternité que notre ville ouverte à sa jeunesse et ouverte au monde" (dixit le maire Dominique Lefèvre).
Salif Keita, toute sa famille et ses amis proches étaient présents. Ainsi que ses compagnons de route et frères footballeurs, citons Rachid Mekhloufi, George Beretta, Roger Milla, Laurent Pokou, Joseph-Antoine Bell, Youssouf Fofana, François Omam-Biyik, Mustapha Dahleb, Jean-Claude Papin...
Salif prononça un discours de haute tenue avant de dévoiler la stèle qui porte son nom. Ensuite, la foule eut droit à un match de vétérans France-Afrique. Seul bémol dans la fête : la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports Hamane Niang qui s'est invité à Cergy, histoire de récupérer politiquement l'évènement. Belle illustration de l'hypocrisie des dirigeants politiques maliens (dont M. Niang) qui, de 2006 à 2009, ont systématiquement saboté l'action de Salif Keita à la tête de la fédération malienne de football et l'ont marginalisé sans scrupule. Sans oublier que jusqu'à ce jour, aucun stade au Mali ne porte le nom de Salif Keita!
Faut-il croire que la reconnaissance n'est pas dans les moeurs des politiciens maliens. Personne ne pourra oublier que Salif Keita le footballeur avait, dans les années 1963-75, par ses exploits sur les terrains d'Europe, fait sortir le Mali de l'anonymat géographique.

samedi 26 septembre 2009

Welcome to South Africa 2010 (2) : records

Lu dans le quotidien Le Monde daté du 24 septembre sous le titre : " 50 meurtres sont commis chaque jour en Afrique du Sud" : "Les statistiques annuelles de la criminalité, rendues publiques mardi 22 septembre, confirment le haut niveau d'insécurité régnant dans le pays. (...) D'avril 2008 à mars 2009, le nombre de meurtres a légèrement baissé (3,4%) avec 18 148 actes recensés soit 50 par jour. Il demeure l'un des taux les plus élevés du monde malgré une dimunition constante depuis 1994.
(...) Vingt-sept mille sept cent cinquante viols ont été portés à la connaissance des autorités. Un chiffre largement en deçà de la réalité : des études évoquent 1500 cas par jour, dont la plupart se déroulent au sein du cercle familial. Alors que 41 000 nouveaux policiers sont en train d'être formés en prévision de le Coupe du monde de football en juin prochain, les crimes violents ont diminué de 2, 8%. Deux autres types d'infractions ont bondi : les cambriolages dans les entreprises (41,5%) et dans les domiciles privés(27%) qui ne sont pas cantonnés aux banlieues riches selon le ministre de la police Nathi Mthethwa.
(...) Le parlement devrait prochainement discuter un projet de loi élargissant élargissant les conditions d'usage des armes par les forces de police".
Bienvenue au pays des Bafana Bafana!

vendredi 25 septembre 2009

On ne ment pas, on ne triche pas (3)

En 2005, les cadets de Gambie remportaient, à Banjul, le Championnat d'Afriques des moins de 17 ans grâce à un but marqué, en finale, face au Ghana par un ...supporteur gambien qui a sauté des tribunes, pénétré sur la pelouse et dévié le ballon dans le but ghanéen! Ce "but" inédit a fait le tour de la planète. La CAF et son président avaient à l'époque, entériné la victoire de la Gambie et infligé une simple amende aux organisateurs locaux pour "envahissement du terrain"!!
En avril dernier, en Algérie, les cadets gambiens rééditaient leur performance et remportaient le titre continental après leur victoire en finale sur l'Algérie (3-1). A l'occasion de ce tournoi, le Dr Zerguini, membre des commissions médicales de la FIFA et de la CAF avait proposé à la CAF de faire subir à tous les participants des tests de vérification d'âge en recourant à l'imaginerie médicale (IRM). Sa majesté Hayatou VI rejeta la proposition. Le Dr Yacine Zerguini soumit, de manière officieuse, tous les joueurs à un contrôle de la formation osseuse. Les résultats dépassèrent toutes les prévisions : plus de 80% des joueurs avaient dépassé la limite d'âge!
Les faits viennent de conforter ces résultats : le président de la Fédération gambienne de football, Seedy Kinteh, a, le 23 septembre, officiellement reconnu que plusieurs membres de l'équipe championne d'Afrique avaient échoué au test de contrôle osseux effectué à Dakar. 51 cadets présélectionnés pour le Championnat du monde des moins de 17 ans (prévus au Nigeria en octobre) avaient subi le contrôle conformément aux instructions de la FIFA. Seedy Kinteh a refusé de dévoiler le nombre de champions d'Afrique qui y ont échoué.
Aux dernières nouvelles, sa majesté Hayatou VI n'a pas réagi ou plutôt, il a botté -lamentablement - en touche : "Des cas de tricheries qui ne concernaient pas seulement des équipes africaines ont été avérés".