samedi 24 juillet 2010

Saadane : 6 matchs, 1 but...

Un sacré veinard que l'entraîneur algérien Rabah Saadane! Il avait, on s'en souvient, dirigé l'équipe d'Algérie lors du Mundial 1986. Et celle-ci avait quitté le Mexique avec un maigre bilan : 1 nul, 2 défaites, 1 but marqué et 5 encaissés. Et elle comptait dans ses rangs, des grands talents tels Lakhdar Belloumi, Rabah Madjer, Salah Assad et Djamel Menad...
Vingt quatre ans, Rabah Saadane est le coach de l'équipe d'Algérie au Mondial sud-africain. Bilan : 1 nul, 2 défaites, 0 but pour, 2 contre. C'est-à-dire qu'en six matches de Coupe du monde, deux formations (de valeur différente) conduite par Saadane n'ont récolté qu'un but et zéro victoire!
De quoi "meubler" sa carte de visite et taper dans l'oeil du patron de la fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, qui vient de reconduire le contrat de Saadane jusqu'en 2012 avec pour objectif de remporter la CAN! Rien que cela. Reste à savoir si en ratissant large parmi les footballeurs fils d'émigrés, Saadane découvrira des attaquants de niveau international.

Plus c.. que "Coach" Vahid, tu meurs....

Depuis qu'il est au chômage, l'ex-entraîneur des Eléphants de Côte d'Ivoire, le Bosniaque Vahid Halilhodzic, ne perd une occasion pour ânonner des stupidités. Ainsi, interrogé, à titre d'expert par le mensuel So Foot, il s'est lâché et a clamé son aversion pour le jeu constructif : " Eh bien moi, ce sont les Espagnols qui m'ont un peu déçu. Avec leurs 100 000 passes pour progresser de dix mètres." N'empêche "Coach" Vahid, les coéquipiers d'Iniesta avec leurs 100 000 passes sont champions du monde, alors que vous, avec vos théories fumeuses et votre conception "réaliste" du foot, vous n'étiez parvenu à conduire la Côte d'Ivoire à la victoire, dans un quart de finale de Coupe d'Afrique des nations (défaite 2-3 devant l'Algérie laquelle est repartie du Mondial sud -africain avec zéro but marqué!)
Mauvais joueur, Halihodzic s'est aussi permis de tacler et de dénigrer les Ivoiriens :" Comme d'habitude, Camerounais et Ivoiriens, ont été dans la parole et la communication."On va jouer les quarts de finale, les demi-finales", "On veut jouer ça, on est meilleurs"; ça manque de modestie. C'est trop gourmand, ils ont un appétit qui ne correspond pas à leurs qualités. Et puis, on connaît les problèmes à l'intérieur et à l'extérieur de ce genre d'équipes, il est presque impossible de bien travailler."

Le Bosniaque qui lui étouffe sous la modestie, a dirigé les Eléphants de juin 2008 à février 2010 : s'il lui a été impossible de bien travailler, pourquoi n'a-t-il rendu son tablier? Trop gourmand, certainement. Trop prétentieux avec une compétence qui ne correspond pas à ses fanfaronnades. Trop nul aussi sauf pour notre heureux looser , Jacques Anouma, le patron du foot ivoirien qui l'avait recruté sur la foi d'une réputation surfaite et injustifiée.

dimanche 11 juillet 2010

Welcome to South Africa 2010 (35) : sifflets coupés

Au fiasco sportif du football africain - qu'atténue à peine le parcours du Ghana - s'ajoute un second et il concerne l'arbitrage. Dès 2004, le Malien Amadou Diakité et le Sénégalais Badara Sène ont fait main basse , avec le feu vert du sa majesté Hayatou VI, sur la commission des arbitres de la CAF. Ils "gèrent" comme ils l'entendent la boutique des sifflets. Certes, Badara Sène a été un bon arbitre de niveau international, mais Amadou Diakité ne connaît pas plus les Lois du jeu et les règles de l'arbitrage que n'importe quel supporteur lampda.
Les deux hommes ont uni leurs efforts pour utiliser les arbitres comme moyen de pression sur les dirigeants des associations nationales récalcitrantes. Les arbitres dits " en mission" n'ont cessé de sévir au détriment de l'éthique sportive et de la régularité des matchs. La CAN 2010 en Angola a illustré une dérive inquiétante et surtout confirmé la dégradation du niveau de l'arbitrage africain.
Le Mondial 2010 est venu à point nommé "valoriser" le travail du tandem Diakité - Sène sur les quatre arbitres africains sélectionnés par la Fifa, trois seulement ont eu l'occasion de diriger des rencontres du premier tour. Eddy Maillet (Seychelles) arbitra Honduras - Chili, Koman Coulibaly (Mali) Etats-Unis - Slovénie et Jérôme Damon (Afrique du Sud) Nouvelle Zélande - Slovaquie. L'Algérien Benouza fut ignoré.
A partir des huitièmes de finale, on ne vit plus de sifflet africain. La part belle est revenue aux Européens avec 9 désignations contre 4 aux Latino-américains et 3 aux Asiatiques. La Fifa ne fit même pas le "cadeau" de désigner un Africain pour le match de classement.
A ceux qui l'auraient oublié, rappelons qu'en 1998, la finale avait été dirigée par le Marocain Said Belqola. Réveille-toi Farah Addo, tes successeurs sont nuls!

Welcome to South Africa 2010 (34) : à la santé des contribuables...

A ma droite, les gagnants :
* Si le Mondial 2010 devrait générer la somme record de 2,5 milliards d'euros (commercialisation des images et droits de marketing), la Fifa en captera 2,3 d'euros pour la période 2007-2010 (30% de plus par rapport à l'édition allemande de 2006). La Fifa devrait dégager un bénéfice net compris entre 600 et 900 millions d'euros.
* Les fédérations nationales recevront 470 millions d'euros pour la période 2007-2010 (programme d'assistance financière et Projet Goal)
* Les 32 associations qui ont participé au Mondial percevront une dotation en fonction de leur résultat dans la compétition (de 6,5 millions d'euros chacune à 24, 6 millions pour le pays vainqueur) plus des indemnités pour les frais liés à la compétition.
* Les joueurs percevront, selon leurs résultats, leur statut et leur pays, des rétributions pouvant aller jusqu'à 550 000 euros, voire des revalorisations de contrats de salaire ou d'image
* les clubs qui emploient des joueurs sélectionnés toucheront 33 millions d'euros au total (1300 euros environ par jour et par joueur, soit un montant de 60 000 euros pour un joueur finaliste).
A ma gauche, les perdants :
* Les principaux perdants sont les pouvoirs publics sud-africains qui ont investi entre 4 et 6 milliards d'euros, et donc les contribuables. Le ministre sud-africain des Finances ne parle que de 0,54% du PIB comme impact économique, soit moins de 100 millions d'euros!

Welcome to South Africa 2010 (33) : les "éléphants blancs" de Zuma

Mardi 6 juillet, de passage au Cap, Jacob Zuma, le président sud - africain claironne : " La Coupe du monde est un succès économique". Zuma n'ignore pas que l' Etat sud-africain aura dépensé officiellement 4,2 milliards d'euros, soit l'équivalent de 2% de son produit intérieur brut (PIB), contre 0,3% pour l'Allemagne en 2006.
" Les effets, écrit Jean-François Bourg membre du Centre de droit et d'économie du sport de Limoges, de cet investissement public massif seront ambivalents. Certes, 2, 6 milliards auront été consacrés au comblement du retard en infrastructure (aéroports, Trains, réseaux routier et autoroutier) et de telles dépenses ont amorti les conséquences de la récession amorcée avant la crise de 2009.
Elles pourront également engendre une amélioration des conditions de vie de la population, instaurer un climat de confiance pour attirer les investisseurs et touristes étrangers et renforcer la cohésion sociale en stimulant un sentiment de fierté nationale. De fait, l'Afrique du sud, qui figure au 30è rang des pays classés selon leur attractivité culturelle, commerciale et touristique, devrait améliorer sa position.
En revanche, la construction de cinq nouveaux stades et la rénovation de cinq autres pour 1,6 milliard d'euros, avec une moyenne de 58 000 places, pose le problème de leur surdimensionnement par rapport aux besoins réels du sport sud-africain, ainsi que de leur coût d'exploitation à long terme. Ne risquent-ils pas de devenir ce qu'on appelle des "éléphants blancs"? En effet, les sports majeurs pratiqués par la minorité blanche aisée (rugby,cricket) disposent de leurs installations qu'ils ne souhaitent pas quitter. Et ce n'est pas le football,discipline privilégiée de la majorité noire pauvre, qui fournira des recettes suffisantes, le niveau du championnat étant extrêmement faible, l'affluence moyenne ne dépassant pas 8000 spectateurs contre 40 000 en Allemagne.
Pourtant, ces coûts socialisés sont à la base de la formation de profits privés et d'avantages commerciaux dont bénéficient la Fifa - 2,5 milliards d'euros de recettes entre 2007 et 2010 - et ses partenaires (Coca-Cola, Adidas, Visa, McDonald's...) qui prennent en charge seulement certains coûts de courte période liés au spectacle. Aussi, une simple modernisation des installations existantes, à la place de cette politique de prestige imposée parla Fifa, aurait-elle permis à l'Afrique du Sud d'utiliser ces fonds publics pour des dépenses fondamentales dans les domaines du logement,de la santé, de l'éducation et de la lutte contre la pauvreté,dans un pays classé au 129è rang mondial selon l'indicateur de développement humain de l'ONU..
C'est pourquoi la Fifa, dont le fonds de commerce repose sur les valeurs éthiques du sport, serait bien inspirée de dépasser sa logique financière en allégeant le cahier des charges du Mondial et en supportant une partie des investissements sportifs. Car si le Canada a payé durant trente ans la facture des JO de Montréal (1976), et si la Grèce et le Portugal ont creusé leur surendettement avec les JO d'Athènes (2004) et l'Euro (2004), l'Afrique du Sud, qui appartient toujours au tiers-monde, se souviendra longtemps des "éléphants blancs" du Mondial 2010."
Le Monde,2 juillet 2010

jeudi 8 juillet 2010

Welcome to South Africa 2010 (32) : Mister George, vite dit, bien dit

George Weah, meilleur Footballeur de l’année 1995, était le 6 juillet, présent à Johannesburg à la cérémonie d'unification du Ballon d'Or France football et du meilleur joueur FIFA.
Quoique mauvais pronostiqueur, l'ex international libérien a analysé avec lucidité, le bilan des Africains au rendez-vous sud africain. " C'est un échec dans l'ensemble pour les pays africains. Ils ont mal joué. Leur contre-performance n'est aucunement une surprise. " Quand vous regardez, rien n'a changé comparativement à la CAN ". L'ex capitaine de la sélection libérienne explique l'échec des Africains par le fait " qu'ils ont tué leur culture footballistique pour s'asseoir dans des tactiques mal maîtrisées. "
Donnant l'exemple de la Côte d'Ivoire, l'ancienne gloire du football africain et mondial a indiqué que les Eléphants ont dénaturé leur jeu en sacrifiant le jeu offensif. Il est clair que si l'Afrique ne joue pas son football, ne s'exprime pas avec ce qu'elle a de plus naturel, elle ratera toujours les grands rendez-vous. Weah s'est réjoui néanmoins de la prestation des Black stars du Ghana. " Je suis content de leur prestation " a-t-il indiqué.


mercredi 7 juillet 2010

Issa Hayatou : pan sur le bec!

" Je compte effectivement prendre un repos mérité après cette échéance (la Coupe du monde 2010). Je vise en fait deux objectifs : la Coupe du monde en Afrique et la victoire d'un pays africain. (...) Ce qui est sûr,c'est que je pense à partir. Je ne sais pas exactement à quel moment, je vais partir, mais je crois qu'à plus de 65 ans,il faudra que je ménage ma santé et que je prenne le temps de me reposer. Je demanderai aussi conseil aux autorités de mon pays au moment de me retirer. Et c'est pourquoi, je le répète qu'après la Coupe du monde 2010, si Dieu le veut, je vais me retirer, pour mieux gérer mon temps."
Ainsi parlait Issa Hayatou, le président de la CAF en janvier 2008...Des paroles aux actes, il y a un grand pas que le Camerounais, malade du pouvoir et "accro" à ses privilèges, ne franchira pas. Nous en prenons le pari. Tant pis pour le football africain.

Welcome to South Africa 2010 (32) : la mare aux crabes

Longtemps avant le coup d'envoi du Mondial 2010, de nombreuses anciennes gloires du ballon, des décideurs et des techniciens se sont prononcé sur les chances des six représentants africains dans la compétition. Beaucoup ont pris leurs désirs pour des réalités, peu ont fait preuve de lucidité. Exemples.

ILS VOUS ONT TROMPES :

* Issa Hayatou, le président de la CAF : "Je rêve d'un pays africain vainqueur de la Coupe du monde. Plus, je vise cet objectif."

* George Weah, ancien capitaine du Liberia : " Une équipe africaine pourra gagner la Coupe du monde en Afrique du Sud. Ce sera difficile mais non impossible." Même son de cloche chez le Ghanéen Abedi Pelé qui lui, annonce depuis...2002, une victoire africaine.

* Roger Milla, le vieux Lion camerounais : " Les équipes africaines peuvent réaliser de grandes choses. Le Cameroun pourra faire mieux qu'en 1990, aller en demi-finale. Je suis confiant. L'équipe est bien préparée."

* Salif Keita, l'ancien attaquant malien : " Quasiment, toutes les équipes africaines peuvent au moins franchir un tour. Certaines comme la Côte d'Ivoire ont la possibilité d'aller plus loin."

* Carlos Alberto Parreira, entraîneur de l'Afrique du Sud : " Mon but est une place en quart de finale."

* Lars Lagerbäck, entraîneur des Super Eagles du Nigeria : "Objectif : demi-finale."(2 défaites, un nul)

* Rabah Saadane, entraîneur de l'Algérie : "Je pense sincèrement que nous pouvons disputer la seconde place du groupe."(zéro victoire, zéro but)

* Paul le Guen, entraîneur du Cameroun : "Ma première ambition, sortir du groupe."(3 défaites)

Et nous n'oublions tous les "papiers" et émissions (radio ou télé) dithyrambiques qui ont déversé des flots de démagogie et prédit que parce que la Coupe du monde se déroule en Afrique, une équipe africaine l'emportera!

ILS ONT VU JUSTE :

* Joseph Blatter, président de la Fifa : "Les footballeurs africains ont au moins autant de talent que les joueurs européens ou sud-américains. Leur font parfois défaut le sens tactique et la régularité. Ce sera difficile pour eux lors de la Coupe du monde."

* Carlos Alberto Torres, capitaine de l'équipe du Brésil, championne du monde 1970 : "Je crois que les équipes africaines aient la moindre chance de gagner la Coupe du monde. Je n'ai pas vu une formation capable de battre le Brésil, l'Espagne, l'Argentine ou l'Allemagne. Les Africains gagnent chez les jeunes, mais, chez les séniors ils ne peuvent pas créer de surprise : Ils ont de bons joueurs mais ne sont pas assez professionnels."

* Osvaldo Ardiles, champion du monde 1978 avec l'Argentine : "Il en faudra du temps avant qu'une équipe africaine puisse remporter la Coupe du monde. Parce que les Africains ne jouent pas assez ensemble."

* Ruud Gullit, ancienne gloire hollandaise : " Elles ont le potentiel pour atteindre au moins les demi-finales, mais peuvent rester disciplinés pendant un mois?"

* Jean-Marc Guillou, ancien international français et formateur des Académiciens ivoiriens : " Actuellement, la meilleure équipe d’Afrique est celle de l’Egypte et elle ne va pas en Afrique du Sud. Elle est bonne sans toutefois surclasser les autres sinon elle n’aurait pas raté la qualification. Sur le vu de la CAN 2010, il me paraît invraisemblable voir même impossible que l’un des six représentants africains remporte le trophée mondial. A moins d’un miracle ou d’une sorcellerie. Moi, je n’y crois pas. Accéder aux demi-finales, ce serait déjà miraculeux même si le niveau actuel du football mondial n’est pas extraordinaire. Il n’ y a qu’à voir jouer l’équipe de France. Et j’ajoute que je ne vois pas une formation africaine réussir un match correct face à l’Espagne, championne d’Europe. L’écart est grand."

* Pape Diouf, ancien journaliste et ex-président de l'Olympique de Marseille : "Ce n'est pas parce qu'une équipe africaine joue sur son continent que cela veut dire qu'elle joue chez elle. Et si une équipe africaine gagne ce Mondial ça serait vraiment un vice de forme. Si un pays est victorieux, cela reviendrait à penser que l'Afrique a vaincu son sous-développement. Après la Coupe du monde, le football africain retombera dans son ronronnement. Il faut relativiser l'impact de de Mondial."

* Joseph-Antoine Bell, ancien gardien de but des Lions indomptables du Cameroun : " Une victoire africaine n'est pas possible. Ce ne sera pas pour cette année. Et quoi qu'en dise, l'Afrique a déjà raté sa coupe du monde. Sur le plan sportif. Ces deux dernières années, aucune sélection africaine n'a lancé de programme de préparation digne de ce nom pour arriver en forme à la compétition. Les équipes sont trop irrégulières pour prétendre à quoi que ce soit. Le constat est là : l'Afrique n'a pas progressé depuis 1986, quand le Maroc a été la première équipe africaine à se qualifier pour le deuxième tour. La majorité des sélections nationales n'a pas d'identité propre. Il est temps que le football africain se mette au niveau de tout le monde afin qu'il puisse rivaliser sportivement. Et qu'il cesse d'être un appoint exotique à la compétition."

lundi 5 juillet 2010

Welcome to South Africa 2010 (31) Jacques Anouma, looser heu-reux!

La presse sportive ivoirienne ne fait pas que dans la langue de bois et dans le cirage de bottes. Des confrères lucides ont analysé sans complaisance le fiasco des Eléphants en Afrique du Sud. Exemples :

1- "Jacques Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a donné une appréciation élogieuse de l’échec des Éléphants au premier tour du Mondial 2010. Fier et heureux de la prestation de l’équipe nationale, il a surtout écarté toute idée de démission. Il s’accroche à son siège.
« Mon équipe continuera de gérer le football ivoirien tant que les clubs de football nous feront confiance : mon mandat s’achève en mars 2011. » Cette phrase martelée par
Jacques Anouma au cours d’une conférence de presse à Abidjan, le 27 juin, a suffi pour mettre le feu aux poudres.
Dès le lendemain, une centaine de jeunes patriotes proches du pouvoir - et disant agir de leur propre chef - ont pris d’assaut les locaux de la fédération pour réclamer la démission d’Anouma après
l'échec de la sélection nationale au Mondial. La police ivoirienne a dispersé violemment les manifestants et a mis en place un dispositif de sécurité renforcé.
Concernant le sort de Sven-Göran Eriksson, le sélectionneur de l’équipe nationale, son bail est bel et bien terminé. « Nous sommes partis pour un engagement de trois mois, c’est terminé », a déclaré Jacques Anouma. Il n’écarte pourtant pas l’idée de poursuivre l’aventure avec le Suédois.
Le capitaine
Didier Drogba et ses coéquipiers, conscients de leur mauvaise prestation, avaient voulu renoncer à leurs primes de participation au Mondial. Finalement ils auraient chacun reçu un chèque de 50 millions de francs CFA (76 000 euros) dans les locaux de l’Hôtel du Golf, leur quartier général abidjanais.
De leur côté, les présidents de clubs militent plutôt pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire dans les prochains jours, avec pour objectif de demander un compte-rendu financier à Jacques Anouma et les retombées financières de la participation des Éléphants au Mondial sud-africain (l'enveloppe de la FIFA est de 5, 51 milliards FCFA).
« Cette fois-ci, Anouma devra nous rendre compte, après le Mondial 2006 en Allemagne et la CAN 2010 en Angola, aucun bilan n’a été fait par l’organe fédéral. C’est non négociable, nous allons l’obliger à fixer la date de la prochaine élection », déclare un membre de la Conférence des présidents de clubs, l’organe qui fédère les dirigeants des équipes locales.
Sinon comment expliquer qu'une fédération comme la FIF ne soit pas encore à même de former des techniciens locaux , pour valoriser la pléiades de talents que compte le pays ? Et alors pourquoi, lui Anouma ne nous pas clairement ce qu'il compte faire avec Erickson ?" (Baudelaire Mieu)




2- " Les maux dont souffrent les Eléphants sont nombreux, mais l'un d'entre eux nous semble congénital : il s'agit d'un complexe. Comme le simple nom d'un pays comme le Brésil ou le Portugal peut-il suffire à tétaniser une équipe entière, comme si les éléments qui constituent ces équipes étaient de meilleure qualité que les nôtres? Comment les joueurs ivoiriens peuvent-ils se recroqueviller sue eux-mêmes sur le terrain; alors qu'en championnat, dans leurs clubs respectifs, ils affrontent ces mêmes joueurs sans complaisance? Comment expliquer le nul face au Portugal alors que celui-ci était aux abois? Comment expliquer que face au brésil - qui somme toute n'a pas pratiqué un football de génie - les Ivoiriens se soient réduits à de simples accompagnateurs? Oui, il faut le dire, les Eléphants ont été sortis du Mondial parce qu'ils étaient complexés face au Portugal et au Brésil; alors que tous les experts, analystes, journalistes, observateurs étrangers s'accordaient pour dire que l'équipe de Côte d'Ivoire comptait les meilleurs éléments du football africain.

A la Coupe du monde, il n'y a pas de place pour les complexés. Tout chez nous transpirait le complexe. Le jeu, les discours, l'attitude des joueurs sur le terrain. Morceau choisi. "Quoi qu'en dise, c'est quand même le Brésil", a commenté notre ministre de l'Artisanat, Sidiki Konaté, dépêché au pays de Mandela pour soutenir les Eléphants. Il n'était le seul à tenir ce discours. Tous les ministres - sept en tout - ont eu le même langage. " La Côte d'Ivoire entre dans les annales du Mondial car elle est le premier pays africain à avoir marqué le premier but contre le Brésil", commentait un confrère de la télévision ivoirienne. Sans aucune honte. Quel haut fait de gloire! Qu'est-ce que ça veut dire que la Côte d'Ivoire est le premier pays à avoir marqué contre le Brésil? Depuis quand le Brésil a-t-il dit qu'il était imbattable par un pays africain? Depuis quand les Auriverde se prennent pour des dieux du foot? (...) La Côte d'Ivoire a décidé d'entrer dans le Mondial par la petite porte. D'où le but tout à fait ordinaire de Drogba contre le Brésil, vu comme un exploit. Maigre consolation pour un peuple en quête de repères footballistiques. Et si, à l'instar de la France, on organisait des états généraux du foot?" (Tôdégnon Nawré, Le Nouveau Courrier).

Et si à l'instar de Jean-Pirre Escalletes, le président de la Fédération française, Jacques Anouma qui collectionne depuis 2002 les échecs et les erreurs, démissionnait? Mais, l'homme, droit dans ses bottes, est un looser heu-reux dont le principal objectif est de repiquer pour un nouveau mandat de quatre au sein du gouvernement de la Fifa.


Welcome to South Africa 2010 (30) : l'hystérie Ghana

Les vuvuzelas de l’hystérie chauvine, nourrie par une indicible frustration collective et dopée par les complexes, ont vrombi à faire crever les tympans à l’occasion du quart de finale du Mondial Ghana –Uruguay. Un raz de marée de démagogie outrancière, de sensiblerie et d’exotisme frelaté a déferlé sur le continent et ailleurs, comme si le Ghana allait gagner la Coupe du monde. Comme si on avait oublié, que la CAN 2010 avait accouché d’un tournoi extrêmement faible, à tous les niveaux. Et comme si on voulait faire croire aux foules qu’il suffisait à tout joueur d’être Africain et d’avoir la peau sombre pour prétendre être un artiste du ballon.
Bien sûr que sportivement et uniquement sportivement, on aurait aimé que le Black Star dépasse, en Afrique du Sud, les performances du Cameroun en 1990 et du Sénégal en 2002 et gagne le droit de disputer une demi-finale. Mais le pouvait-il réellement et objectivement ?
Le devoir de mémoire oblige à se remémorer les matchs disputés par des équipes africaines en Coupe du monde et qui ont marqué les esprits et assuré la crédibilité du ballon d’Afrique. Citons Algérie – RF Allemagne et Italie Cameroun en 1982, Maroc – Portugal en 1986, Argentine – Cameroun, Cameroun – Colombie et surtout Angleterre – Cameroun en 1990, Nigeria – Espagne en 1998, France -Sénégal et Sénégal – Suède en 2002. Si vous avez l’occasion de brancher vos magnétoscopes et de revoir ces matchs, n’hésitez pas à les comparer avec les cinq rencontres disputées en Afrique du Sud par le Ghana. Si vous êtes amoureux du jeu et si vous connaissez bien le foot, vous vous résoudrez à conclure : il n’y a pas photo ! Et pour cause : le « spectacle » offert par le Black Star - si l’on n’a pas la fibre ultra - chauvine - n’engendre que peu d’émotion. Alors que leurs aînés algériens, camerounais, marocains, nigérians ou sénégalais avaient respecté l’âme du football africain qui est synonyme d’inspiration, de liberté et de goût inné pour le jeu offensif, les Ghanéens – hier, surnommés les Brésiliens de l’Afrique - ont tourné le dos à leur spécificité, abandonné toute créativité dans le jeu et joué la carotte.
Dès la CAN en Angola, Milovan Rajevac, l’entraîneur serbe du Black Star, avait annoncé la couleur : « Vous voulez du beau jeu ? Moi, je veux gagner. Nous ne sommes pas là pour faire du spectacle. » Avec une profession de foi aussi réaliste, il ne fallait s’attendre à prendre son pied avec le Ghana.
L’effectif choisi par Rajevac comporta 9 mondialistes 2006 dont trois finalistes du Championnat du monde de la Fifa pour les moins de 20 ans de 2001. A l’exception de Michaël Essein blessé, étaient présents en Afrique du Sud tous les talents actuels du Ghana. Conformément à sa conception du jeu, Rajevac opta pour un schéma tactique connu sur le Vieux Continent. Une défense musclée à quatre éléments pratiquant la surveillance de zone et le recul fuite (John Pantsil, John Mensah, Jonathan Mensah ou Isaac Vorsah et Hans Sarpei), un écran défensif permanent (Anthony Annan), deux milieux relayeurs (Kevin Prince Boateng et Kwadwo Asamoah), deux faux ailiers (Prince Taggoe ou Samuel Inkom et Andre Ayew) et un attaquant de pointe (Asamoah Gyan). Dès la perte du ballon, c’est le repli massif avec la constitution d’un double rideau défensif (4 arrières plus 5 milieux) ; le seul Gyan restant devant.
Une fois, le ballon récupéré, les milieux tentent de le remonter en passes courtes latérales, les faux-ailiers se replacent dans les couloirs et Gyan fait des appels en profondeur. La remontée se fait souvent assez lentement, et quand elle progresse, elle se bloque à l’entrée de la surface adverse. La construction devient approximative, laborieuse, sans aucune fluidité. Les Ghanéens donnent l’impression de jouer les uns après les autres. L’essentiel des actions offensives se résume à des centres expédiés sans préparation des ailes, à des tirs de loin ou des tentatives de percée individuelle de Gyan. Logique dans ce cas que l’efficacité offensive soit parcimonieuse : deux buts consécutifs à des accidents de jeu face à la Serbie et à l’Australie, deux tirs cadrés qui font mouche (face aux Etats-Unis et à l’Uruguay), une reprise de volée opportuniste de Gyan favorisée par une grossière erreur de son coéquipier du Stade Rennais, l’Américain Carlos Bocanegra. Au total, 5 buts en 5 matchs (contre 4 en 2006 en quatre matchs). En 1990, le Cameroun en avait totalisé 7 tout comme le Sénégal en 2002. Rappelons que le Ghana, finaliste de la CAN en Angola, n’a marqué que 4 buts en 5 matchs.
Comparez maintenant les bilans chiffrés des huit quarts de finaliste : Uruguay, 6 buts marqués ; Pays-bas, 7 ; Brésil, 5 ; Argentine, 7 ; Allemagne, 5 ; Paraguay, 3 ;et Espagne, 4 et Portugal, 7 et Ghana, 4. Avant d’aborder le quart de finale, l’Uruguay aura fait mieux que le Ghana (il a, entre autres, éliminé l’Afrique du Sud : 3-0). Et constatons que jusque-là, le Ghana ne s’est imposé que contre des seconds couteaux : Serbie (1-0), Etats-Unis (2-1) et qu’il fut dominé par l’Allemagne (1-0). Autant d’éléments qui auraient incité à ne pas en faire le favori de sa confrontation avec l’Uruguay.
Les coéquipiers de Diego Forlan, en première période, dominèrent le Black Star avant de concéder un but à Muntari. Ils égalisèrent par…Forlan. Et combien même leurs ressources physiques s’amenuisèrent au fil des minutes, les hommes de Rajevac ne parvinrent pas à les déséquilibrer. Et puis survint l’incident de la 120è minute. Un coup franc peu évident est accordé aux Ghanéens par l’arbitre portugais Benquerenca. Pantsil le boote. Cafouillements et confusion dans la surface. L’attaquant Luis Suarez, replié sur sa ligne de but, smashe le ballon. Penalty et carton rouge. La double sanction prévu par les Lois du jeu. Gyan, sans doute peu concentré, s’avance et frappe, le ballon s’écrase sur la latte. Le concours des coups de pied arrêtés est clôturé par une superbe panenka de Sebastian Abreu.
Mauvais perdant, Gyan élude sa responsabilité dans l’essai raté et s’en prend à Suarez : « Il va être le héros et ce n’est pas vraiment honnête ! » Les larmes du Rennais ne nous a pas ému. Lors du tournoi, ce joueur s’est comporté – revoyez tous les matchs – en parfait …égocentre. Il a joué pour lui, se mettant rarement à la disposition des partenaires venus le soutenir. Il a joué à la Drogba, en individualiste patenté. Rappelez-vous le comportement du vétéran Roger Milla en Italie et même celui d’El Hadji Diouf en Corée et analysez à la loupe celui de Gyan en Afrique du Sud…. Et riez quand M. Claude Leroy affirme que Gyan est un « mélange d’Eto’o et de Drogba ! ».
C’est aussi l’occasion de mettre en valeur l’excellent état d’esprit dont a fait preuve André Ayew. Certes, Andre n’a pas tous les gènes de son père (Abedi Pelé), mais il a mis toutes ses qualités au service du collectif, cherchant avant tout à construire, perdant rarement le ballon. Dévoué, intelligent et surtout correct, même s’il écopé de cartons qui l’ont privé du quart de finale.
On ne peut en dire autant de Kevin-Prince Boateng. Voilà le prototype de « voyou du gazon ». On se rappelle, qu’avant le Mondial, il avait « assassiné », au cours de la finale de la Coupe d’Angleterre, l’Allemand Ballack, le privant de compétition. On n’oublie pas comment il a brocardé son frère Jérôme Boateng, lors d’Allemagne - Ghana ainsi que tous les coups qu’il a généreusement distribués à ses adversaires et toutes les injures qu’il a proférées (les ralentis de la télé sont accablants). Ses coéquipiers Sulley Muntari et Stephen Appiah ont, de leur côté, fait preuve d’une indicible désinvolture. Des fausses stars qui auront desservi une équipe dont la principale force fut l’esprit de corps. Ajoutez-y la générosité dans l’effort et l’obéissance aux consignes d’un entraîneur qui communique par l’intermédiaire d’un interprète. Des qualités morales et physiques certes, mais pas assez d’atouts techniques et d’intelligence manœuvrière pour culbuter les obstacles.
En ce qui concerne le jeu, le football ghanéen, comme tant d’autres, n’a pas réglé depuis 1992 son problème de complexe vis-à-vis de l’Europe. Les aspirations de ses joueurs ne correspondent pas toujours à la vision des techniciens venus d’Europe.
Conserver son identité, ses aspirations et trouver son style propre donnant sa pleine mesure à ses qualités spécifiques, voilà le défi que devront relever les Ghanéens et leurs frères d’Afrique pour 2014.

dimanche 4 juillet 2010

Welcome to South Africa 2010 (29) : à la gloire du maoudo du ballon

Il a dit et répété , parodiant Martin Luther King : "J'ai un rêve!" Dans la soirée du vendredi 2 juillet, à Soccer City, le rêve s'est transformé en cauchemar. Il a rasé les murs sans piper mot comme s'il était conscient que ses habituelles rodomontades n'allaient plus amuser la galerie. Et puis, son lourd manteau l'engonçant trop, alors, il s'est éclipsé pour rejoindre le palace réservé aux VIP de la Fifa. Il a oublié qu'il était président de la Confédération africaine de football (depuis ...1988) et que, devant les yeux de 80 000 de spectateurs et de plus d'un milliard de téléspectateurs, le Black Star du Ghana, dernier rescapé africain de South Africa 2010, venait de laisser échapper, faute de concentration de la part de l'égocentre Asamoah Gyan, une qualification qui aurait été historique, pour les demi-finales de l'épreuve mondiale.


Lui et d'autres crabes avaient pourtant annoncé la victoire d'une équipe sud-africaine à Johannesburg le 11 juillet! Las, le bilan chiffré a claqué comme une gifle : avec six équipes en 2010, l'Afrique n'a pas fait mieux qu'en 1990 avec deux! Vingt ans après, la performance de Roger Milla et de ses frères a été égalée sans plus. Et encore faut-il préciser qu'entre le jeu poussif et sans imagination des Ghanéens en Afrique du Sud et le spectacle produit en 1990 par les Lions camerounais face à l'Argentine, à la Roumanie, à la Colombie et à l'Angleterre, il n' y avait pas photo. Le parcours du Black Star a seulement permis d'alimenter la démagogie et le chauvinisme tout en suscitant une grosse vague d'exotisme bon marché dans les médias d'Europe.


Rappelons le bilan des représentants africains au mondial depuis 1998 :


* 1998 : 15 matchs joués, 3 victoires, 5 nuls, 7 défaites, 14 buts pour 29 contre


* 2002 : 17 matchs, 4 victoires, 6 nuls, 7 défaites, 15 buts pour, 22 contre


* 2006 : 16 matchs, 3 victoires, 3 nuls, 10 défaites, 15 buts pour, 26 contre


*2010 (6 équipes) : 20 matchs, 4 victoires, 5 nuls, 11 défaites, 17 buts pour, 22 contre.

Soit au total, 68 matchs disputés en phase finale, 14 succès, 19 nuls et 35 défaites avec 61 buts pour, 99 contre.


Au regard de ces chiffres qui indiquent un bilan global déficitaire, peut-on décemment parler de progrès quantitatifs décisifs? Par ailleurs, à l'issue du premier tour de South Africa 2010, l'Europe a eu 6 qualifiés sur 13, l'Amérique du Sud 5 sur 5, l'Asie, 2 sur 3, l'Amérique du Centre et du Nord, 2 sur 3 et l'Afrique 1 sur 6! Messieurs Abedi Pelé et George Weah, vous qui aviez claironné que l'Afrique remporterait la Coupe du monde, rangez vos vuvuzelas et redescendez sur terre!


Avec des dirigeants d'associations nationales laxistes ou incompétents (cf. MM. Mohamed Iya, Mohamed Raouraoua, Jacques Anouma et Abdullahi Sani Lulu), des entraîneurs de seconde main peu inspirés (cf. Paul le Guen, Sven Goran Eriksson, Lars Lagerback et Rabah Saadane) et des vedettes individualistes au comportement haissable (cf. Didier Drogba et Samuel Eto'o), les équipes africaines ne pouvaient pas aller très loin. Objectivement, au plan des potentialités sportives, elles n'ont pas été inférieures à leurs rivales européennes, sud-américaines ou asiatiques, mais elles ont failli dans leur entreprise parce que non programmées pour être compétitives. Trop frileuses, trop brouillonnes et mal entourées.

Le Nigérian Amos Adamu, un afidé d'Issa Hayatou a parlé de l'impréparation des finalistes africains. Il a eu raison sauf qu'il a occulté la responsabilité directe de la CAF. En maintenant, contre vents et marées, l'organisation de la CAN à quatre mois de la phase finale du Mondial, le lamido du ballon a "bousillé' la préparation des futurs mondialistes. Ainsi, rappelez-vous, qu'en Angola, les cinq qualifiés (l'Afrique du Sud était absente) ont tous été malmenés et en particulier par l'Egypte. Ils y ont laissé des plumes. Outre que la CAN a entamé les réserves physiques et réduit le tonus des expatriés qui eurent du mal à revenir au premier plan dans les championnats européens, elle a surtout déstabilisé les équipes du Cameroun, de Côte d'Ivoire et du Nigeria. Jacques Anouma et son homologue nigérian prirent, pour masquer leur responsabilité, l'initiative de virer les entraîneurs Vahid Halilhodzic et Amodu Shaibu et de recruter, à deux mois du coup d'envoi du Mondial, deux Suédois (?) qui ne connaissaient ni l'Afrique, ni son football. La sanction du i terrain est venue à point rappeler qu'une équipe de foot bâtie et préparée à la hâte est condamnée à s'écrouler.

Aucune confédération continentale (Uefa, Conmebol, Concacaf et AFC) n'a commis l'erreur d'organiser un Championnat des nations à quatre mois d'une Coupe du monde. Hayatou le fait toujours parce qu'il pense recettes commerciales et s'en ...fout des joueurs, de leur préparation, de leurs besoins....Il refuse de changer la périodicité de la CAN et vient de concocter une "recette" indigeste : une CAN en 2012 et une seconde en 2013! Tant pis pour la logique sportive et pour le foot africain qui paye cash l'inconstance de ceux qui le dirigent.

Bien sûr, MM. Iya, Raouraou, Anouma et consorts peuvent se frotter les mains : ils recevront, de la Fifa, chacun, une enveloppe de 3, 51 milliards FCFA (7, 9 milliards pour le Ghana) et sauveront la face.

"Le football africain, assène Jean-Marc Guillou, a perdu son âme qui était synonyme d'inspiration, de liberté, de goût inné pour le jeu offensif". Mais de cela, le maoudo* et sa cour s'en soucient-ils?

* seigneur en langue peul.