vendredi 30 décembre 2011

Guillou "démasque" Ouégnin

Lu dans un quotidien ivoirien : "Après 22 ans de présence à la tête de l'ASEC Mimosas, M°Roger Ouégnin vient d'essuyer son premier véritable revers en championnat. Au terme d'une super division de 10 journées disputées par six clubs, les Jaune et Noir ont terminé bons derniers et perdu leur titre de champion au profit du grand rival, l'Africa Sport d'Abidjan.
" Depuis le début de la saison 2011, l'équipe tanguait : sortie prématurée de la Ligue des champions, élimination de la Coupe de la CAF et des défaites en Ligue 1...
"(...) L'autre décision de taille, c'est la refonte de l'Académie Mimosifcom, le centre de formation de l'ASEC. Depuis le départ de Jean-Marc Guillou, le centre n'a plus sorti de joueurs du niveau de Kolo Touré et Didier Zokora. L'engagement des formateurs Pascal Théault et Walter Hammam pour succéder à Guillou, n'a rien donné de concret."
Ainsi donc sont reconnus le mérite et la compétence de Jean-Marc Guillou aujourd'hui installé à Bamako. Ainsi donc est établie l'énorme erreur de Roger Ouégnin qui s'était brutalement séparé de Guillou en 2002. "Dictateur" mégalomane, borné dans ses convictions mais avide de gloire et de fortune, Ouégnin aura coûté cher au football ivoirien. Il est grand temps pour lui de rendre son tablier et de libérer l'ASEC.

lundi 26 décembre 2011

Une belle jambe!

Quelle mouche a donc piqué Mohamed Iya, l’indécrottable président de la Fédération camerounaise de football (Fécafot, sortez les mouchoirs !) et ses pairs pour qu’ils infligent à Samuel Eto’o une suspension de 15 matchs de la sélection ? Une sanction bête et méchante qui ne grandit pas ses auteurs.
A supposer que les faits reprochés à Eto’o ( il aurait organisé le boycottage du match amical AlgérieCameroun et la participation à Marrakech du tournoi LG) soient prouvés, n’eût-il pas été plus avisé de le mettre au ban de l’équipe pour une période indéterminée ou mieux, de le sanctionner financièrement ? 15 matchs de suspension, çà lui fait une belle jambe à l’ami Samuel ! Jugez-en :
* Il a entamé l’ultime étape de sa carrière, il sait qu’il ne pourra jamais espérer gagner la Coupe du monde ;
* Il s’est constitué le meilleur palmarès dont puisse rêver un footballeur africain (2 CAN en 2000 et 2002, une médaille d’or olympique en 2000, 3 Coupes du monde en 1998, 2002 et 2010, 3 Ligues des champions d’Europe en 2006, 2008 et 2010, 3 Liga en 2005, 2006 et 2009, 5 fois meilleur footballeur africain de l’année en 2003, 2004, 2005 et 2010 ) . Il est le meilleur buteur camerounais de tous les temps…Bref une nouvelle victoire à la CAN ne le rendra plus glorieux ;
* Il est le footballeur africain le mieux payé de tous les temps depuis son transfert à Anzhi Makhachkala en 2011. Et les primes que M. Iya et consorts versent aux Lions indomptables, c’est peanuts !
En fait, les gens de la Fécafoot veulent casser de l’Eto’o et avertir ses coéquipiers de la sélection que toute velléité de protestation ou de révolte sera matée, défense des intérêts et des privilèges oblige.
Eto’o a sans doute encouragé ses coéquipiers à ne pas participer à un tournoi conclu sans contrat ! L’arrangement, après l’annulation du match, entre MM. Raouraoua, le président de la Fédération algérienne et Mohamed Iya le confirme. Les griefs d’Eto’o contre la prédatrice Fécafoot sont ceux-là mêmes que dans années 90, Joseph-Antoine Bell et Roger Milla avaient brandis contre les dirigeants de l’époque. Le capharnaüm continue.

lundi 12 décembre 2011

Un après-midi de chien (4)

Le parcours de l'Espérance sportive de Tunis (EST) dans les compétitions internationales continue d'être jalonné de fâcheux incidents (voir "Des après-midi de chien "). Déjà, le 12 novembre, la finale-retour de la Ligue des champions d'Afrique EST-Wydad de Casablanca a donné lieu à des dérapages : supporteurs locaux et marocains qui s'empoignent, intervention musclée de la police qui matraque les visteurs, protestation de l'ambassade du Maroc, fans du Wydad qui saccagent des salles de l'aéroport, arrestations, procès....
Le 11 décembre, l'EST est à Toyota, Japon où elle dispute la Coupe du monde des clubs. Elle affronte en quarts de finale Nadi Al-Sod de Doha, champion d'Asie et club où opèrent le Sénégalais Mamadou Niang et l' Ivoirien Kader Keita. Al-Sod s'impose : 2-1. Colère de la poignée de supporteurs tunisois dont certains, sitôt le match terminé, sautent par dessus les grilles et cherchent à molester le gardien de but d'Al-Sod, Mohamed Sakr et l'arbitre du match, le Chilien Enrique Osses. Lamentable spectacle qui entraînera des sanctions. Dire que ces abrutis ont fait le voyage jusqu'à Toyota pour se comporter en voyous. Quelle "publicité" pour le pays de la Révolution du jasmin!
La responsabilité du club et de ses dirigeants actuels (ce sont eux qui délivrent les billets du stade aux supporteurs) est engagée. Mais évidemment, les mauvaises habitudes ayant la vie longue, ils vont se défiler. Le ballon tunisien a vraiment besoin d'une révolution!

samedi 10 décembre 2011

Hypocrisie olympique

Quelle pantalonnade que la dernière séance de la Commission d’Ethique du CIO (Comité olympique international) consacrée, le 8 décembre, à l’examen des cas Joao Havelange, Issa Hayatou et Lamine Diack, tous trois membres du CIO accusés d’avoir bénéficié des largesses de la défunte multinationale de marketing, ISL.
Havelange (95 ans) qui a régné sur la Fifa de 1974 à 1998, aurait touché 1 million de dollars, Hayatou 100 000 FF (en 1995) et Diack 36 100 dollars (en 1999). Havelange risquait une suspension de deux ans ou l’expulsion. Bien conseillé, il a choisi de démissionner du CIO mettant ainsi un terme à l’enquête dont il était l’objet.
Hayatou a répété devant la Commission qu’il avait accepté l’argent d’ISL pour financer les festivités du 40è anniversaire de la CAF. Il affirma qu’à l’époque « l’état des technologies bancaires dans certains pays imposait les payements cash (sic) ». Comme si en 1995, les banques égyptiennes ne pouvaient pas réaliser une transaction aussi routinière !
Son parrain, Joseph Blatter, le président de la Fifa, apporta son témoignage : « en novembre, les comptes de la CAF ont été examinés par les limiers de la Fifa et la somme incriminée y figure ». La Commission découvrit que les documents comptables ont été classés longtemps, très longtemps après l’encaissement des fonds et que « rien ne garantit que le payement ait été enregistré dans les comptes de la CAF » !
Mais comme à l’époque des faits, Hayatou n’était pas encore membre du CIO, il n’écopa que d’une simple réprimande ! Lamine Diack eut, par contre droit, à un carton jaune. Nos deux parangons de vertu restent membres à part entière de l’institution olympique. La clémence du verdict n'a pas empêché Hayatou de lâcher ses habituels "chiens de garde" contre le CIO.