mardi 1 mars 2011

"Dégage!" II

Il nous l'a fait le trémolo pathétique sur les ondes de RFI, notre incontournable président de la CAF! Et de jouer sur le registre du "sacrifice" et de la victimisation..."Il est, a-t-il proclamé, temps de raccrocher maintenant et de partir. C'est très dur (sic) de se lever chaque matin et de devoir s'occuper du football africain. Tout le temps dans les avions (re-sic), c'est stressant et difficile!" On en verserait des larmes....
Mais personne n'exige que sa Majesté Hayatou VI se lève chaque matin et prenne l'avion pour servir le foot africain. Personne ne lui a demandé de multiplier les mandats et de s'accrocher au pouvoir et à la situation de rente qu'il engendre! Personne n'est intervenue pour lui confier un bail de 25 ans à la tête de la CAF. Ne lui appartenait-il pas de décider la limitation des mandats à la CAF et de s'y conformer? Fallait pas rêver...
En fait, l'homme, à l'image d'un Kaddafi, d'un Moubarak ou d'un Paul Biya, est malade du pouvoir. Il aurait fait preuve d'une grande dignité en démissionnant en mai 2002, à la suite de l'échec cinglant qu'il avait subi aux élections présidentielles de la Fifa à Séoul. Mais, par cupidité et aussi parce qu'il était convaincu d'être un "lamido" du ballon de droit divin, il avait accepté de faire acte d'allégeance à son vainqueur - Joseph Blatter - pour sauver son trône et surtout poursuivre son enrichissement personnel (il serait intéressant de comparer sa fortune avant mars 1988 avec celle d'aujourd'hui).
Neuf ans plus tard, voilà qu'il clame qu'il a envie d'arrêter. Mais qu'il "dégage" et le plus tôt sera le mieux. Et surtout qu'il rende des comptes.

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