jeudi 31 mars 2011

Colonisation à la libyenne...

Lu, le 29 mars, dans BBC News : "Des milliers de Maliens ont supporté l'équipe de Libye à Bamako où, pour des raisons de sécurité, elle disputait un match de Coupe d'Afrique des nations face aux Comores. Beaucoup d'entre eux ont brandi des posters du colonel Gaddafi et des banderoles de protestation contre l'intervention aérienne des pays occidentaux en Libye. Après chaque but libyen, la foule criait : "Gaddafi!Gaddafi!" Lu, le 1er avril dans Le Monde : "Des agriculteurs maliens dénoncent le don, au nom de la "fraternité" africaine, par Bamako à une société libyenne ( la Libya Africa Investment Portofolio ) de 100 000 hectares de terres dans le delta intérieur du Niger. (...) Rédigé en termes vagues, à l'évidence léonin, le texte scelle le don par Bamako pour "cinquante ans renouvelables", de 100 000 ha à Malibya. Cette société créée pour l'occasion est, "propriété de la famille de Gaddafi". Les Libyens ont pu choisir les terrains et ils ont évidemment opté pour la zone où vit la population la plus faible, des centaines de petits agriculteurs isolés*, cultivant le riz et le mil depuis des générations sur des terres appartenant à l'Etat, et non pourvus de titre de propriété. (...) La convention offre à Malibya un usage de l'eau du Niger "sans restriction" pendant la saison des pluies et la quantité d'eau nécessaire le reste du temps. (...) Ironie de l'histoire, les terres offertes à la Libye se trouvent sur le territoire de l'Office du Niger, établissement public créé en 1932 par les Français et aujourd'hui géré par l'Etat malien. La colonisation à la libyenne sera-t-elle plus durable?" * Ceux qui résistent sont interpellés et certains incarcérés. Ils sont expulsés sans indemnités.

lundi 14 mars 2011

Stupéfiant?

Lu dans le quotidien tunisien Le Temps, daté du 14 mars : "Douraid Ben Ali, neveu du président déchu, qui a comparu dernièrement, en état d'arrestation devant le 9è cabinet d'instruction au tribunal de première instance de Tunis, pour une affaire de stupéfiants a dénoncé Foued Chetali, le fils d'Abdelmajid Chetali, en déclarant qu'il prit l'habitude de consommer des produits hallucinogènes.

Entendu par le juge d'instruction, Foued Chetali fit part de ses dénégations, déclarant qu'il n'a jamais touché à ces produits. Hélas, il a été trahi par les analyses auxquelles, il a été soumis, et qui prouvent tout à fait le contraire de ce qu'il a déclaré.
Les deux complices ont été placés en détention avant d'être traduits devant le tribunal"

mardi 1 mars 2011

"Dégage!" II

Il nous l'a fait le trémolo pathétique sur les ondes de RFI, notre incontournable président de la CAF! Et de jouer sur le registre du "sacrifice" et de la victimisation..."Il est, a-t-il proclamé, temps de raccrocher maintenant et de partir. C'est très dur (sic) de se lever chaque matin et de devoir s'occuper du football africain. Tout le temps dans les avions (re-sic), c'est stressant et difficile!" On en verserait des larmes....
Mais personne n'exige que sa Majesté Hayatou VI se lève chaque matin et prenne l'avion pour servir le foot africain. Personne ne lui a demandé de multiplier les mandats et de s'accrocher au pouvoir et à la situation de rente qu'il engendre! Personne n'est intervenue pour lui confier un bail de 25 ans à la tête de la CAF. Ne lui appartenait-il pas de décider la limitation des mandats à la CAF et de s'y conformer? Fallait pas rêver...
En fait, l'homme, à l'image d'un Kaddafi, d'un Moubarak ou d'un Paul Biya, est malade du pouvoir. Il aurait fait preuve d'une grande dignité en démissionnant en mai 2002, à la suite de l'échec cinglant qu'il avait subi aux élections présidentielles de la Fifa à Séoul. Mais, par cupidité et aussi parce qu'il était convaincu d'être un "lamido" du ballon de droit divin, il avait accepté de faire acte d'allégeance à son vainqueur - Joseph Blatter - pour sauver son trône et surtout poursuivre son enrichissement personnel (il serait intéressant de comparer sa fortune avant mars 1988 avec celle d'aujourd'hui).
Neuf ans plus tard, voilà qu'il clame qu'il a envie d'arrêter. Mais qu'il "dégage" et le plus tôt sera le mieux. Et surtout qu'il rende des comptes.