samedi 11 juillet 2009

Welcome to South Africa 2010 (1) : la vie au quotidien

* Lu dans "Le Monde" du 30 juin (soit deux jours après la finale de la Coupe des Confédérations) : " A la pointe de l'Afrique, l'hiver austral est arrivé, avec à peine quelques degrés au petit matin. Mais, c'est une autre nouvelle qui vient refroidir les Sud-Africains. Le prix de l'électricité qui se situe entre 4 et 5,5 centimes d'euro le kilowattheure, va augmenter de 31,3% au 1er juillet. L'autorité de régulation de l'énergie (Nersa) a autorisé, jeudi 25 juin, la compagnie nationale publique d'électricité, Eskom, à modifier ses tarifs.
"Dans un pays tout juste entré en récession pour la première fois depuis dix-sept ans, la hausse spectaculaire a suscité de vives protestations. Celle des chefs d'entreprise, s'inquiètant du renchérissement de leurs coûts de production. Celle d'économistes, craignant une envolée de l'inflation aujourd'hui stabilisée à 8%. Celle des ménages se préparant à des fins de mois encore plus difficiles. Pour les foyers les plus pauvres, la majoration sera limitée à 15%, ce qui ne devrait guère freiner la multiplication des branchements sauvages.
"Cette flambée succède à celle de 27,5% en 2008. Une nouvelle hausse est attendue en 2010."

**Lu dans "L'Equipe" du 7 juillet : " En Afrique du Sud, les travaux sur les chantiers des dix stades en construction pour la Coupe du monde 2010 vont s'interrompre à partir du 8 juillet. Plus de 70 000 ouvriers, qui réclament une augmentatiion de leur salaire de 13% seront en grève. Hier, une décision de justice a autorisé le mouvement. "

***Lu dans " The New York Times" du 11 juillet sous le titre ," Le crime se répand dans les bas quartiers" :" Le crime en Afrique du Sud est généralement décrit comme visant particulièrement les riches, mais en fait, ce sont les pauvres qui sont les plus vulnérables : les gens pauvres sont des proies plus faciles pour les criminels...pauvres. (...) Les experts mettent en relief le caractère très brutal des crimes dans le pays: le nombre extrêmement élevé des rapts, des vols de voiture avec violence (40 par jour) et des braquages à main armée. Le taux des meurtres (50 par jour), certes en déclin, est toutefois huit fois plus élevé qu'aux Etats-Unis. Il arrive que les victimes des violences se fassent justice eux-mêmes. Le président Jacob Zuma n'a-t-il pas affirmé que les "citoyens ne peuvent être blâmés s'ils appliquent la loi avec leurs propres mains!"

" Pour les citoyens fortunés, le recours à une sécurité privée constitue un substitut à la protection de la police. Les zones entourant Johannesburg sont ainsi couvertes de barricades électrifiées, de fortifications, de grillages, de caméras de surveillance et remplies de patrouilles armées. Autant de précautions que les pauvres ne peuvent pas s'offrir.
" Hier, sous le régime de l'apartheid, la police ne faisait que de la répression. Aujourd'hui, selon le criminologue Antony Altbeker , " l'attitude vis-à-vis des agents de la loi est passée de la haine au mépris". En référence aux standards internationaux, la police sud-africaine compte assez d'hommes par tête d'habitant mais, elle est en sous-effectifs compte tenu de l'importance de la violence. Pour la majorité des gens, les policiers sont considérés au mieux comme fort maladroits et au pire comme des ripoux. "
" En 2010, annonce Johan Burger, expert à l'Institut des études de sécurité (ISS), il y aura
41 000 policiers mobilisés. Les fans seront enveloppés dans une bulle de sécurité."
Ce déploiement ne changera toutefois rien, à terme, à la vie quotidienne de millions de Sud-Africains.

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