mercredi 22 juillet 2009

Vous avez dit : "Libres, démocratiques et transparentes (sic)."

Toute élection des membres d'une institution sportive nationale en Afrique n'échappe désormais ni à la volonté du pouvoir politique et ni à la prévarication. Après le Togo en janvier dernier, c'est au tour du Mali de s'illustrer.

L'élection, le 11 juillet, à Toumbouctou, du nouveau président de la Fédération malienne de football (FMF) fut une indicible pantalonnade: processus électoral anachronique, non conforme aux dispositions du code électoral et des statuts de la FIFA (bien qu'ayant reçu en décembre 2007, une lettre-circulaire de la FIFA lui enjoignant de mettre en pratique des procédures électorales respectant la démocratie et la transparence, la FMF - alors dirigée par Salif Keita - n'a pas donné suite à ces directives), commission d'investiture siégeant le jour de l'assemblée et doté d'un droit de vote ( n'importe qui pouvait faire acte de candidature lors de l'assemblée générale), pas de vote à bulletins secrets, retrait de deux candidats dont l'un a dénoncé, à juste titre, la procédure électorale et, en fin de compte, élection à main levée du candidat soutenu par le pouvoir, c'est-à-dire par le président malien ATT.
Quand on sait que le corps électoral est largement dominé par les ligues régionales. Celles sont au nombre de 9 et chacune a droit à 3 voix , plus est, un seul représentant pour chaque ligue est appelé à voter!! On imagine non sans mal la facilité avec laquelle le pouvoir et ses agents pouvaient manipuler les 9 représentants des ligues : 27 voix au total contre 14 aux clubs de division I. Y a pas eu match! D'autant que selon des témoins, il aurait plu, le 11 juillet, des millions de FCFA à Toumbouctou.
Ainsi rebondit le ballon au pays de Salif Keita...

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