jeudi 23 décembre 2010

Le bal des loosers

Plus nulle que sa Majesté Hayatou VI quand elle parle foot, tu meurs! A l'occasion du gala sponsorisé par une société de téléphonie mobile nigériane et organisé au Caire, le président de la CAF s'est fendu d'un discours à mourir de rire. Ses porte-plumes écrivent qu'il a mis en exergue "le caractère exceptionnel de l'année 2010 pour le football africain". " Les footballeurs africains nous ont procuré beaucoup de sensations fortes cette année de Luanda à Johannesburg (...) avec des moments inoubliables et inimaginables de joie" a déclaré Hayatou.
Oubliés la fusillade de Cabinda, l'affaire du Togo, le fiasco sportif du Mondial (1 seul qualifié pour le deuxième tour sur six), la suspension des violeurs de l'éthique de la Fifa (cf. Amos Adamu, Amadou Diakhité et Slim Aloulou), la pitoyable double finale de la Ligue des champions TP Mazembe - Espérance sportive de Tunis, les révélations de la BBC qui le mettent nommément en cause, etc...Une belle moisson de casquettes en 2010 mais toujours un Hayatou droit dans ses bottes, entêté et mégalo.
Et que dire des récompenses remises le 20 décembre. Samuel Eto'o a été élu meilleur joueur africain de l'année et ce pour la quatrième fois. Preuve s'il en est que le foot africain est en panne de stars. Certes, au plan du talent, Eto'o n'a pas de rival sur et hors du continent mais, à l'occasion des deux compétitions majeures de 2010, la CAN et la Coupe du monde, il a été, tout comme Didier Drogba, aux abonnés absents.
Le Ghanéen Asamoah Gyan a terminé derrière Eto'o alors que lui a réussi une bonne CAN (finaliste avec le Ghana) et un bon Mondial (quart de finaliste). Et ce n'est la seule "bavure" du jury de la CAF qui a consacré l'entraîneur serbe du Ghana Milovan Rajevac mais ignoré l'Egyptien Hassen Chehata (trois victoires consécutives en Coupe des nations) et aussi le Sénégalais Lamine Ndiaye (vainqueur de la Ligue des champions et finaliste de la Coupe du monde des clubs avec le TP Mazembe). Le complexe du sorcier blanc a la vie dure.
Plus déplorable fut la pantalonade qui a consisté à octroyer le "Presidential Award" à des présidents de fédération pour "leur engagement dans le développement du football en Afrique". On a beau cherché mais on ne trouve pas trace d'une action quelconque dans ce domaine de Messieurs Mohamed Raouraoua (Algérie), Jacques Anouma (Côte d'Ivoire), Aminu Maigari (Nigeria), Iya Mohamed (Nigeria) et Kirsten Nematandani (Afrique du Sud).
Depuis son élection, Mohamed Raouraoua court frénétiquement derrière les postes et les privilèges (il postule même à un poste au sein du Comité exécutif de la Fifa!). Quant à ses projets pour le foot algérien, ce sera le jour où les poules auront des dents. Jacques Anouma et Mohamed Iya sont d'indécrottables loosers qui accumulent, depuis des années les mauvaises décisions et les erreurs faute de bien connaître le foot (voyez les performances des Eléphants ivoiriens et des Lions indomptables à la CAN et en Afrique du Sud). Quant à Kirsten Nematandani, le maigre bilan des Bafana Bafana lors du Mondial est à son passif.

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