Une très sérieuse étude sud-africaine publiée mercredi 24 mars souligne les risques d’explosion du trafic de drogue et de la prostitution pendant le Mondial. Dans un des pays les plus touchés par la pandémie du VIH/Sida, la catastrophe sanitaire annoncée suscite une forte inquiétude.
La Coupe du monde de football qui aura lieu du 11 juin au 11 juillet en Afrique du Sud suscite bien des fantasmes. Mais certains inquiètent plus que d’autres, comme le montre une étude commandée par le Parquet général sud-africain et publiée le mercredi 24 mars. Elle affirme que le Mondial risque d'accroître non seulement la prostitution mais aussi le trafic de drogue si aucune mesure préventive n’est prise à temps.
"Tout tend à démontrer que le problème va devenir plus aigu dans les villes hôtes pendant le mois du Mondial", souligne Virginia Tilley, chercheuse au Human Sciences Research Council et co-auteur du rapport. "La demande pour le sexe et la drogue atteint des sommets pendant ces événements de grande échelle (…)" et cela "agit comme un aimant pour les trafiquants", explique-t-elle. 40 000 prostituées supplémentaires
Les principales villes-hôtes de la compétition, notamment le Cap, Durban, Johannesburg et Port Elizabeth, sont des destinations privilégiées pour les touristes du sexe à la recherche de filles âgées de 10 à 14 ans, affirme l’étude qui souligne que l'Afrique du Sud est déjà à la fois destination et pays de transit pour le trafic d'êtres humains. Les jeunes garçons peuvent quant à eux se trouver liés aux réseaux de distribution de drogue.
Plus de 450 000 supporters sont attendus pour la grande fête du ballon rond. Selon la fondation française Scelles, qui lutte contre l'exploitation sexuelle des femmes, on estime que plus de 20 % des supporters se prêteront au tourisme sexuel, soit 100 000 nouveaux clients pour les personnes prostituées. Celles-ci sont déjà au nombre de 30 000 à 50 000 en temps normal. Mais « on peut estimer à 40 000 les prostituées qui devraient venir en Afrique du sud pour l'occasion », a expliqué le Sud-Africain David Bayever, vice-président du Central Drug Autorities. Lequel souligne aussi que « le Mondial se déroulant pendant les vacances, des enfants vont être recrutés pour se prostituer »…
Un milliard de préservatifs
Le sexe est considéré comme une véritable bombe à retardement par les organisateurs. On estime en effet que 5,7 millions de personnes sont porteuses du VIH/Sida en Afrique du Sud, 1000 décédant chaque jour des suites de la maladie. Ce qui en fait un des pays les plus touchés au monde. Et un vrai foyer de contagion potentiel.
D’où l’appel à l'aide internationale de Jacob Zuma qui, selon le quotidien britannique The Gardian, s’agite pour constituer un stock d'un milliard de préservatifs avant le Mondial. Les Britanniques ont déjà répondu positivement par l'envoi de 42 millions de préservatifs. Mais ils ne devraient pas être les seuls, car les pays participants contribueront par ce geste à endiguer le virus en Afrique du Sud, mais surtout à éviter que leurs supporters ne soient contaminés. Par ailleurs, pour mieux contrôler la prostitution, les autorités envisagent de la dépénaliser le temps du Mondial. Une chose est sûre : il faudra bien assouplir un peu la législation ou, du moins, son application, pour se focaliser sur les problèmes de santé publique. A moins de s’exposer à un véritable désastre sanitaire.
Pierre -François Naudé, www.jeuneafrique.com
jeudi 25 mars 2010
samedi 20 mars 2010
la "démocratie" monarchique
Bravo pour votre belle leçon de démocratie, Messieurs les membres du Comité exécutif de la Fifa! Le 19 mars, lors de votre réunion à Zurich, vous avez, majoritairement (15 contre 5 et 1 abstention) rejeté une proposition "révolutionnaire" de votre pair, Mohamed Ibn Hammam : limiter à deux (deux fois quatre ans) le mandat électif du président de la Fifa !
Somme toute, vous vous êtes prononcé pour une présidence à vie de l'institution. Une fois élu, le président devient en effet, un monarque indétrônable (sauf en cas d'un invraisemblable "coup d'état" électoral) car détenant les pleins pouvoirs, disposant de toute la logistique de l'institution et contrôlant son trésor de guerre.
Joao Havelange a régné de 1974 à 1998 sur la Fifa, son successeur Joseph S. Blatter est bien parti pour l'imiter. Battra-t-il le record de longévité?
A la tête de la Confédération africaine (CAF) depuis mars 1988, le Camerounais Issa Hayatou aura sa place dans le Guiness Book : il bouclera en 2013 son quart de siècle! Et il rempilera, soyez en sûrs, notre lamido du ballon!
Somme toute, vous vous êtes prononcé pour une présidence à vie de l'institution. Une fois élu, le président devient en effet, un monarque indétrônable (sauf en cas d'un invraisemblable "coup d'état" électoral) car détenant les pleins pouvoirs, disposant de toute la logistique de l'institution et contrôlant son trésor de guerre.
Joao Havelange a régné de 1974 à 1998 sur la Fifa, son successeur Joseph S. Blatter est bien parti pour l'imiter. Battra-t-il le record de longévité?
A la tête de la Confédération africaine (CAF) depuis mars 1988, le Camerounais Issa Hayatou aura sa place dans le Guiness Book : il bouclera en 2013 son quart de siècle! Et il rempilera, soyez en sûrs, notre lamido du ballon!
mercredi 17 mars 2010
Le canular d'Accra
Un sacré bide que la cérémonie des Globacom - CAF Awards organisée le 11 mars au Banquet Hall State House d'Accra! Un bide à mettre à l'actif de sa Majesté Hayatou VI, le président de la CAF.
* Récompenser les meilleurs joueurs de l'année 2009, le 11 mars 2010, quarante jours jours après la CAN traduit un évident manque de sérieux. L'hebdomadaire France Football et la Fifa avaient remis leurs trophées, à Paris et à Zurich, en décembre, c'est-à-dire à une période où les lauréats étaient disponibles et n'avaient pas d'engagements contraignants. La CAF, qui avait initialement fixé sa cérémonie au 25 février à Dakar, l'a déplacée à Accra et reportée au 11 mars, c'est-à-dire au moment où les joueurs élus (Drogba, Essein et Eto'o) sont pleinement sollicités par les compétitions des clubs et surtout la Champion's League d'Europe!
** Et comme il fallait s'y attendre, les trois lauréats n'ont pas effectué le déplacement à Accra privant la cérémonie de tout intérêt médiatique! Le sponsor, la firme nigériane de téléphonie, Globacom, a du se frotter les mains. Ce sont des officiels qui ont reçu les prix. Magnanime, le comité exécutif de la CAF a décidé de ne pas sanctionner les absents!! Plus nul, on ne s'y reprendrait pas à deux fois.
***Comme le stipule le contrat qui lie Globacom à la CAF, messieurs les membres du comité exécutif de la CAF ainsi que leurs épouses étaient invités (tous frais payés) à Accra par le sponsor.
****Si vous l'aviez oublié, Globacom est le concurrent direct d'Orange, sponsor-titre de toutes les compétitions de la CAF.
**** Sur les 53 associations membres de la CAF, seules 44 ont envoyé leurs suffrages mais, l'on ne connaît pas l'identité et la fonction des électeurs.
*****L'élection de Didier Drogba relève de la farce car, en 2009, s'il y a eu un joueur qui a collectionné les titres (champion d'Espagne et d'Europe, meilleur buteur de la Liga espagnole), ce fut incontestablement Samuel Eto'o. Mais c'est sans compter sur les désideratas du sponsor qui voulait la consécration de Drogba, histoire de faire la nique, en Côte d'Ivoire, à ses concurrents directs Orange et MTN !
A la CAF, on ne se refait pas et le foot, les footballeurs, on s'en ....foot.
* Récompenser les meilleurs joueurs de l'année 2009, le 11 mars 2010, quarante jours jours après la CAN traduit un évident manque de sérieux. L'hebdomadaire France Football et la Fifa avaient remis leurs trophées, à Paris et à Zurich, en décembre, c'est-à-dire à une période où les lauréats étaient disponibles et n'avaient pas d'engagements contraignants. La CAF, qui avait initialement fixé sa cérémonie au 25 février à Dakar, l'a déplacée à Accra et reportée au 11 mars, c'est-à-dire au moment où les joueurs élus (Drogba, Essein et Eto'o) sont pleinement sollicités par les compétitions des clubs et surtout la Champion's League d'Europe!
** Et comme il fallait s'y attendre, les trois lauréats n'ont pas effectué le déplacement à Accra privant la cérémonie de tout intérêt médiatique! Le sponsor, la firme nigériane de téléphonie, Globacom, a du se frotter les mains. Ce sont des officiels qui ont reçu les prix. Magnanime, le comité exécutif de la CAF a décidé de ne pas sanctionner les absents!! Plus nul, on ne s'y reprendrait pas à deux fois.
***Comme le stipule le contrat qui lie Globacom à la CAF, messieurs les membres du comité exécutif de la CAF ainsi que leurs épouses étaient invités (tous frais payés) à Accra par le sponsor.
****Si vous l'aviez oublié, Globacom est le concurrent direct d'Orange, sponsor-titre de toutes les compétitions de la CAF.
**** Sur les 53 associations membres de la CAF, seules 44 ont envoyé leurs suffrages mais, l'on ne connaît pas l'identité et la fonction des électeurs.
*****L'élection de Didier Drogba relève de la farce car, en 2009, s'il y a eu un joueur qui a collectionné les titres (champion d'Espagne et d'Europe, meilleur buteur de la Liga espagnole), ce fut incontestablement Samuel Eto'o. Mais c'est sans compter sur les désideratas du sponsor qui voulait la consécration de Drogba, histoire de faire la nique, en Côte d'Ivoire, à ses concurrents directs Orange et MTN !
A la CAF, on ne se refait pas et le foot, les footballeurs, on s'en ....foot.
samedi 6 mars 2010
Welcome to South Africa 2010 (14) : le Mondial des BLACK DIAMONDS
Aux fidèles du blog, nous conseillons de suivre, le lundi 8 mars, sur la chaîne française France 2, à 21.05 gmt, le magazine "Etat des lieux en Afrique du Sud, vingt ans après l'apartheid".
Dans la présentation de l'émission, Alain Constant écrit dans le journal Le Monde :" Trop souvent, lorsqu'il s'agit de traiter l'Afrique du Sud d'aujourd'hui, les télévisions occidentales se laissent piéger et multiplient les clichés sur "la nation arc-en-ciel". Ce n'est heureusement pas le cas des quatre reportages proposés dans le magazine "Un oeil sur la planète" intitulé : "Afrique du Sud : le rêve de Mandela?".
" Vingt ans après la fin de l'apartheid, le pays a connu des changements. Sur les plans politique, social, économique; le géant économique du continent africain n'est plus le même. Mais les mentalités ont du mal à évoluer.
" Dans bien des cas, l'apartheid racial s'est mué en apartheid social. " Je suis libre sur le papier, mais dans la réalité, ce sont toujours les Blancs qui dirigent ce pays", résume un habitant de Bloemfontein. (...). Dans la Vitrine du continent, premier reportage de la série signé Loïc de la Mornais et Bruno Gorondon, c'est le témoignage d'une grand-mère noire qui, avec sa pension équivalente à 70 euros (45 000 FCFA) mensuels, fait vivoter sa famille au chômage, qui interpelle : " Sous l'apartheid, tout le monde travaillait. C'était mieux!" Un jugement ignoré par les Black Diamonds, ces noirs de la classe moyenne supérieure arrivés aux affaires et qui, au volant de leurs berlines allemandes ou dans les allées d'un somptueux centre commercial construit récemment, profitent du développement économique d'un pays riche mais encore inégalitaire.
(...) Aujourd'hui, des très pauvres vivent toujours à Soweto mais ils côtoient des lotissements luxueux où vivent, bien protégés, les classes moyennes noires.
Un ilôt de richesse dans un océan de misère? Comme un résumé de la situation générale d'un pays où un habitant sur deux vit avec moins d'un dollar par jour *Et au sein duquel cinq millions d'habitants sont infectés par le virus du sida.
Pauvreté, racisme mais aussi insécurité et violences sexuelles continuent de miner un pays où, dans certains quartiers, on peut se faire faire tuer pour l'équivalent de cinq euros. Le rêve de Mandela n'est décidément pas une réalité."
* Pour le Mondial 2010, les prix des billets d'entrée s'éablissent comme suit :
1 - Pour les 47 matchs de groupes :
WC : 20 USD; catég.3 : 80 USD; catég.2 : 120 USD; catég.1 : 160 USD.
2- Pour le match d'ouverture Afrique du Sud - Mexique :
WC : 70 USD; catég.3 : 200 USD; catég. 2 : 300 USD; catég.1 : 450 USD.
3 -Pour les matchs des seizièmes de finale :
Wc : 50 USD; catég.3 : 100 USD; catég.2 : 150 USD; catég.1 : 200 USD.
4- Pour les quarts de finale :
WC : 75 USD; catég.3 : 150 USD; catég.2 : 200 USD; catég. 1 : 300 USD.
5 -Pour les demi-finales :
WC : 100 USD; catég.3 : 250 USD; catég.2 : 400 USD; catég.1 : 600 USD.
6 -Pour le match de classement :
WC: 75 USD; catég.3 : 150 USD; catég.2 : 200 USD; catég.1 : 300 USD.
7- Pour la finale :
WC : 150 USD; catég . 3 : 400 USD; catég.2 : 600 USD; catég.1 : 900 USD
Précisons que la Fifa a consenti un rabais de 30% sur les prix des billets pour les Sud-Africains.
Dans la présentation de l'émission, Alain Constant écrit dans le journal Le Monde :" Trop souvent, lorsqu'il s'agit de traiter l'Afrique du Sud d'aujourd'hui, les télévisions occidentales se laissent piéger et multiplient les clichés sur "la nation arc-en-ciel". Ce n'est heureusement pas le cas des quatre reportages proposés dans le magazine "Un oeil sur la planète" intitulé : "Afrique du Sud : le rêve de Mandela?".
" Vingt ans après la fin de l'apartheid, le pays a connu des changements. Sur les plans politique, social, économique; le géant économique du continent africain n'est plus le même. Mais les mentalités ont du mal à évoluer.
" Dans bien des cas, l'apartheid racial s'est mué en apartheid social. " Je suis libre sur le papier, mais dans la réalité, ce sont toujours les Blancs qui dirigent ce pays", résume un habitant de Bloemfontein. (...). Dans la Vitrine du continent, premier reportage de la série signé Loïc de la Mornais et Bruno Gorondon, c'est le témoignage d'une grand-mère noire qui, avec sa pension équivalente à 70 euros (45 000 FCFA) mensuels, fait vivoter sa famille au chômage, qui interpelle : " Sous l'apartheid, tout le monde travaillait. C'était mieux!" Un jugement ignoré par les Black Diamonds, ces noirs de la classe moyenne supérieure arrivés aux affaires et qui, au volant de leurs berlines allemandes ou dans les allées d'un somptueux centre commercial construit récemment, profitent du développement économique d'un pays riche mais encore inégalitaire.
(...) Aujourd'hui, des très pauvres vivent toujours à Soweto mais ils côtoient des lotissements luxueux où vivent, bien protégés, les classes moyennes noires.
Un ilôt de richesse dans un océan de misère? Comme un résumé de la situation générale d'un pays où un habitant sur deux vit avec moins d'un dollar par jour *Et au sein duquel cinq millions d'habitants sont infectés par le virus du sida.
Pauvreté, racisme mais aussi insécurité et violences sexuelles continuent de miner un pays où, dans certains quartiers, on peut se faire faire tuer pour l'équivalent de cinq euros. Le rêve de Mandela n'est décidément pas une réalité."
* Pour le Mondial 2010, les prix des billets d'entrée s'éablissent comme suit :
1 - Pour les 47 matchs de groupes :
WC : 20 USD; catég.3 : 80 USD; catég.2 : 120 USD; catég.1 : 160 USD.
2- Pour le match d'ouverture Afrique du Sud - Mexique :
WC : 70 USD; catég.3 : 200 USD; catég. 2 : 300 USD; catég.1 : 450 USD.
3 -Pour les matchs des seizièmes de finale :
Wc : 50 USD; catég.3 : 100 USD; catég.2 : 150 USD; catég.1 : 200 USD.
4- Pour les quarts de finale :
WC : 75 USD; catég.3 : 150 USD; catég.2 : 200 USD; catég. 1 : 300 USD.
5 -Pour les demi-finales :
WC : 100 USD; catég.3 : 250 USD; catég.2 : 400 USD; catég.1 : 600 USD.
6 -Pour le match de classement :
WC: 75 USD; catég.3 : 150 USD; catég.2 : 200 USD; catég.1 : 300 USD.
7- Pour la finale :
WC : 150 USD; catég . 3 : 400 USD; catég.2 : 600 USD; catég.1 : 900 USD
Précisons que la Fifa a consenti un rabais de 30% sur les prix des billets pour les Sud-Africains.
La dure réalité des chiffres
A tous ceux dirigeants ou joueurs (cf. Roger Milla et Abedi Pelé) qui font depuis quelques semaines dans la surenchère démagogique et ne cessent de claironner "qu'une équipe africaine gagnera la Coupe du monde 2010", la journée du 3 mars aura douché l'enthousiasme et remis les pendules à l'heure.
Les six finalistes africains du Mondial 2010 ont livré, la plupart en Europe, des matchs amicaux contre des adversaires européens. Le bilan n'est pas triste : les Eléphants de Côte d'Ivoire qui s'enfoncent de plus en plus dans la déprime et ce même après le renvoi du Bosniaque Vahid Halihodzic ont été défaits à Londres par la Corée du Sud : 1-2. La "grande" équipe d'Algérie, à Alger, devant 100 000 fans entassés dans un stade dont la capacité officielle est de 70 000 places s'est inclinée sèchement face à la Serbie : 0-3. Depuis le 10 janvier, les troupes de Rabah Saadane ont disputé 6 rencontres, n'en ont remporté que deux, marqué 4 buts et encaissé 12§ Des chiffres qui en disent long sur les limités de l'équipe.
Le Black Star du Ghana, finaliste de la CAN 2010 a été, quant à lui, battu par la Bosnie Herzégovine : 1-2. A Monaco, les Lions du Cameroun ont fait de la résistance devant une équipe de réservistes italiens : 0-0. Leur bilan chiffré : une victoire en 5 matchs, 5 buts pour et 9 contre.
Les Super Eagles du Nigeria ont opté pour la facilité en accueillant les Lions de la RD Congo (absents de la CAN 2010) qu'ils ont battus : 5-2. Enfin, l'Afrique du Sud pays hôte du Mondial a concédé, à domicile, le nul à la...Namibie : 1-1! A l'exception du Nigeria, les cinq autres "mondialistes" africains ont encaissé 8 buts et n'ont en marqué que 2!
Certes, on est à moins de 100 jours du coup d'envoi de la compétition et des rectificatifs peuvent être apportés, mais il faudra en faire des tonnes de progrès pour pouvoir perturber un nouveau duel Amérique du Sud -Europe en Coupe du monde. South Africa 2010 risque d'être un miroir aux alouettes. Et ce ne pas faute d'avoir depuis 2006 tiré la sonnette d'alarme sur le niveau des équipes nationales africaines et leurs limites. Mais, la démagogie chauvine n'est-elle pas d'un commerce facile?
Retenons que le triple champion d'Afrique - l'Egypte- a subi à Wembley la loi de l'Angleterre : 1-3. Et que paradoxalement, le Sénégal, absent en Angola, est allé battre la Grèce, chez elle : 2-0!
Les six finalistes africains du Mondial 2010 ont livré, la plupart en Europe, des matchs amicaux contre des adversaires européens. Le bilan n'est pas triste : les Eléphants de Côte d'Ivoire qui s'enfoncent de plus en plus dans la déprime et ce même après le renvoi du Bosniaque Vahid Halihodzic ont été défaits à Londres par la Corée du Sud : 1-2. La "grande" équipe d'Algérie, à Alger, devant 100 000 fans entassés dans un stade dont la capacité officielle est de 70 000 places s'est inclinée sèchement face à la Serbie : 0-3. Depuis le 10 janvier, les troupes de Rabah Saadane ont disputé 6 rencontres, n'en ont remporté que deux, marqué 4 buts et encaissé 12§ Des chiffres qui en disent long sur les limités de l'équipe.
Le Black Star du Ghana, finaliste de la CAN 2010 a été, quant à lui, battu par la Bosnie Herzégovine : 1-2. A Monaco, les Lions du Cameroun ont fait de la résistance devant une équipe de réservistes italiens : 0-0. Leur bilan chiffré : une victoire en 5 matchs, 5 buts pour et 9 contre.
Les Super Eagles du Nigeria ont opté pour la facilité en accueillant les Lions de la RD Congo (absents de la CAN 2010) qu'ils ont battus : 5-2. Enfin, l'Afrique du Sud pays hôte du Mondial a concédé, à domicile, le nul à la...Namibie : 1-1! A l'exception du Nigeria, les cinq autres "mondialistes" africains ont encaissé 8 buts et n'ont en marqué que 2!
Certes, on est à moins de 100 jours du coup d'envoi de la compétition et des rectificatifs peuvent être apportés, mais il faudra en faire des tonnes de progrès pour pouvoir perturber un nouveau duel Amérique du Sud -Europe en Coupe du monde. South Africa 2010 risque d'être un miroir aux alouettes. Et ce ne pas faute d'avoir depuis 2006 tiré la sonnette d'alarme sur le niveau des équipes nationales africaines et leurs limites. Mais, la démagogie chauvine n'est-elle pas d'un commerce facile?
Retenons que le triple champion d'Afrique - l'Egypte- a subi à Wembley la loi de l'Angleterre : 1-3. Et que paradoxalement, le Sénégal, absent en Angola, est allé battre la Grèce, chez elle : 2-0!
vendredi 5 mars 2010
Welcome to South Africa 2010 (13) : l'alliance SAPS - Interpol
"À l’occasion d’un séminaire organisé les 4 et 5 mars au siège de la FIFA à Zurich, les services de police sud-africains (SAPS) ont présenté les plans de sécurité du gouvernement d’Afrique du Sud pour la Coupe du Monde de la FIFA 2010 aux représentants de la police et chefs de la sécurité des pays participants.
Les discussions qui s’en sont suivies, auxquelles ont également pris part des membres de la FIFA et du Comité Organisateur de la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, ainsi que des représentants du gouvernement sud-africain et d’Interpol, ont occasionné un échange d’informations très fructueux et toutes les parties prenantes ont exprimé leur satisfaction et leur confiance à l’égard de ces plans.
"Il ne fait aucun doute que la FIFA fait entièrement confiance à l’Afrique du Sud. Nous avons pu voir comme la Coupe des Confédérations a été bien organisée en 2009, et le monde entier doit à présent faire confiance à l’Afrique du Sud pour l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2010. La sécurité est une affaire gouvernementale et nous avons reçu les garanties nécessaires à cet égard, alors nous n’avons aucun doute à avoir. La Coupe du monde de la FIFA est une source de joie et je suis convaincu que nous assisterons à un magnifique festival en Afrique du Sud", a déclaré le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter.
Le commissaire national des services de police sud-africains, Bhekokwakhe Cele, qui a présenté une vue d’ensemble des plans de sécurité sur la compétition, de police et de sécurité nationale, a ajouté : "Aujourd’hui, tout le monde est convaincu que ce sera un merveilleux événement. Le personnel de sécurité assistera les équipes, les supporters et tous les participants pour veiller à ce qu’ils apprécient pleinement la fête. Nous avons reçu des commentaires positifs des délégations représentant les équipes et nous travaillerons en collaboration avec elles pour nous assurer que tous leurs besoins soient bien satisfaits en matière de sécurité. Nous sommes certains que cette préparation laissera également un héritage après la compétition dans tous les domaines relatifs à la sécurité du pays".
Représentant le secrétaire général d’Interpol, Ronald K. Noble, au séminaire, le directeur de l’appui opérationnel de police d’Interpol, Brian Minihane, a déclaré : "Le séminaire a été une importante plateforme pour les services de police du monde entier qui ont ainsi pu étudier et améliorer leurs plans de sécurité et leur coordination avant la Coupe du monde de la FIFA. Pendant la compétition, Interpol fournira aux services de police sud-africains un important appui opérationnel sur le terrain".
"Nous sommes très heureux d’avoir participé à ce séminaire qui nous a aidé à traiter tous les problèmes qui avaient besoin d’être clarifiés. Je suis désormais entièrement convaincu que nous disposons de tous les ingrédients nécessaires pour que la Coupe du Monde soit sécurisée et couronnée de succès et que nous puissions pleinement en profiter", a conclu le responsable du football au sein des services de police anglais, Andy Holt.
"Nous sommes très reconnaissants envers les équipes et les représentants de police et de sécurité pour leur soutien et leur coopération sur ces questions si importantes, et pour la confiance qu’ils nous portent. Nous avons accueilli avec succès d’autres grands événements sportifs ces dernières années, dont la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009, et nous sommes certains que le succès sera encore au rendez-vous en 2010", a conclu le directeur du Comité Organisateur, Danny Jordaan."
Somme toute, il ne manquera pas un bouton de guêtre pour le Mondial sud-africain. La méthode Coué a de beaux jours devant elle.
(FIFA.com) Vendredi 5 mars 2010
Les discussions qui s’en sont suivies, auxquelles ont également pris part des membres de la FIFA et du Comité Organisateur de la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, ainsi que des représentants du gouvernement sud-africain et d’Interpol, ont occasionné un échange d’informations très fructueux et toutes les parties prenantes ont exprimé leur satisfaction et leur confiance à l’égard de ces plans.
"Il ne fait aucun doute que la FIFA fait entièrement confiance à l’Afrique du Sud. Nous avons pu voir comme la Coupe des Confédérations a été bien organisée en 2009, et le monde entier doit à présent faire confiance à l’Afrique du Sud pour l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2010. La sécurité est une affaire gouvernementale et nous avons reçu les garanties nécessaires à cet égard, alors nous n’avons aucun doute à avoir. La Coupe du monde de la FIFA est une source de joie et je suis convaincu que nous assisterons à un magnifique festival en Afrique du Sud", a déclaré le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter.
Le commissaire national des services de police sud-africains, Bhekokwakhe Cele, qui a présenté une vue d’ensemble des plans de sécurité sur la compétition, de police et de sécurité nationale, a ajouté : "Aujourd’hui, tout le monde est convaincu que ce sera un merveilleux événement. Le personnel de sécurité assistera les équipes, les supporters et tous les participants pour veiller à ce qu’ils apprécient pleinement la fête. Nous avons reçu des commentaires positifs des délégations représentant les équipes et nous travaillerons en collaboration avec elles pour nous assurer que tous leurs besoins soient bien satisfaits en matière de sécurité. Nous sommes certains que cette préparation laissera également un héritage après la compétition dans tous les domaines relatifs à la sécurité du pays".
Représentant le secrétaire général d’Interpol, Ronald K. Noble, au séminaire, le directeur de l’appui opérationnel de police d’Interpol, Brian Minihane, a déclaré : "Le séminaire a été une importante plateforme pour les services de police du monde entier qui ont ainsi pu étudier et améliorer leurs plans de sécurité et leur coordination avant la Coupe du monde de la FIFA. Pendant la compétition, Interpol fournira aux services de police sud-africains un important appui opérationnel sur le terrain".
"Nous sommes très heureux d’avoir participé à ce séminaire qui nous a aidé à traiter tous les problèmes qui avaient besoin d’être clarifiés. Je suis désormais entièrement convaincu que nous disposons de tous les ingrédients nécessaires pour que la Coupe du Monde soit sécurisée et couronnée de succès et que nous puissions pleinement en profiter", a conclu le responsable du football au sein des services de police anglais, Andy Holt.
"Nous sommes très reconnaissants envers les équipes et les représentants de police et de sécurité pour leur soutien et leur coopération sur ces questions si importantes, et pour la confiance qu’ils nous portent. Nous avons accueilli avec succès d’autres grands événements sportifs ces dernières années, dont la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009, et nous sommes certains que le succès sera encore au rendez-vous en 2010", a conclu le directeur du Comité Organisateur, Danny Jordaan."
Somme toute, il ne manquera pas un bouton de guêtre pour le Mondial sud-africain. La méthode Coué a de beaux jours devant elle.
(FIFA.com) Vendredi 5 mars 2010
mardi 2 mars 2010
Welcome to South Africa 2010 (12) : l'inflation au rendez-vous
A 100 jours du Mondial 2010*, l'Afrique du Sud a achevé les gros travaux de préparation et se concentre sur la promotion du pays pour attirer les fans étrangers, que la criminalité et la flambée des prix rendent frileux. «Les infrastructures, la sécurité et la logistique sont en place», assurait le président Jacob Zuma à la mi-février. «Les briques et le ciment sont posés», renchérissait le vice-président, Kgalema Motlanthe. Il reste quelques finitions sur le stade de Soccer City à Johannesburg, qui accueillera la finale, mais les neuf autres stades ont déjà été testés lors de matches de championnat.
Les aéroports de Johannesburg, du Cap (Sud-ouest) et de Bloemfontein (Centre) ont subi un lifting en profondeur en vue de cette première Coupe du monde en Afrique, prévue du 11 juin au 11 juillet. Les travaux sont bien avancés sur les grands axes routiers. Le pays se concentre désormais sur l'émulation de sa population.
L'enthousiasme semble monter dans le pays. Selon un sondage récent, 86% des Sud -Africains attendent avec impatience le début du tournoi. Depuis le tirage au sort, le 4 décembre au Cap, ils se sont rués sur les billets. Aujourd'hui, ils disposent de près d'un million de billets sur un total de trois millions mis en vente pour les 64 matches de la compétition. Même les tickets pour voir les Bafana Bafana, le médiocre onze national, ont fini par s'envoler. Mais à l'étranger, la sauce peine à prendre. La FIFA vient de revoir à la baisse le nombre de visiteurs attendus. «Nous prévoyions entre 400 000 et 500 000, mais ce sera moins. Combien ? Je n'en ai pas idée.», a déclaré son secrétaire général Jérôme Valcke.
L'Afrique du Sud, qui enregistre 50 homicides par jour, n'arrive pas à rassurer les fans inquiets pour leur sécurité. Les organisateurs ont immédiatement souligné que l'Angola et l'Afrique du Sud étaient deux pays très différents. Mais la multiplication des commentaires témoigne de leur nervosité. Il faut dire que, depuis des mois, ils énumèrent sans cesse les efforts déployés (plus de 100 millions d'euros dépensés pour la sécurité, 40 000 policiers recrutés, 54 tribunaux spéciaux mis sur pied...), sans convaincre. Une entreprise britannique a ainsi mis en vente des gilets pare -couteaux pour le Mondial.
La légende du foot allemand Franz Beckenbauer a recommandé aux supporteurs de «faire attention où qu'ils aillent» et de «rester en groupe autant que possible». Avec une pointe de désespoir, Jérôme Valcke a prié les médias étrangers de «ne pas tuer la Coupe du monde avant qu'elle ne commence». «Donnez une chance à l'Afrique du Sud», a-t-il plaidé. Le problème n'est pas uniquement psychologique.
De nombreux étrangers pourraient être découragés par la flambée des prix, particulièrement perceptible dans les transports et le logement. Face à l'envolée des prix des billets d'avion, les autorités de la concurrence ont même ouvert une enquête pour vérifier que les compagnies British Airways ou South Africain Airways (SAA), entre autres, ne s'étaient pas entendues sur les prix. Malgré tout, le gouvernement reste optimiste et prévoit que la Coupe du monde apportera un demi-point de croissance supplémentaire au pays en 2010.
* 2010 La Tribune. Distribué par AllAfrica Global Media (allAfrica.com).
Les aéroports de Johannesburg, du Cap (Sud-ouest) et de Bloemfontein (Centre) ont subi un lifting en profondeur en vue de cette première Coupe du monde en Afrique, prévue du 11 juin au 11 juillet. Les travaux sont bien avancés sur les grands axes routiers. Le pays se concentre désormais sur l'émulation de sa population.
L'enthousiasme semble monter dans le pays. Selon un sondage récent, 86% des Sud -Africains attendent avec impatience le début du tournoi. Depuis le tirage au sort, le 4 décembre au Cap, ils se sont rués sur les billets. Aujourd'hui, ils disposent de près d'un million de billets sur un total de trois millions mis en vente pour les 64 matches de la compétition. Même les tickets pour voir les Bafana Bafana, le médiocre onze national, ont fini par s'envoler. Mais à l'étranger, la sauce peine à prendre. La FIFA vient de revoir à la baisse le nombre de visiteurs attendus. «Nous prévoyions entre 400 000 et 500 000, mais ce sera moins. Combien ? Je n'en ai pas idée.», a déclaré son secrétaire général Jérôme Valcke.
L'Afrique du Sud, qui enregistre 50 homicides par jour, n'arrive pas à rassurer les fans inquiets pour leur sécurité. Les organisateurs ont immédiatement souligné que l'Angola et l'Afrique du Sud étaient deux pays très différents. Mais la multiplication des commentaires témoigne de leur nervosité. Il faut dire que, depuis des mois, ils énumèrent sans cesse les efforts déployés (plus de 100 millions d'euros dépensés pour la sécurité, 40 000 policiers recrutés, 54 tribunaux spéciaux mis sur pied...), sans convaincre. Une entreprise britannique a ainsi mis en vente des gilets pare -couteaux pour le Mondial.
La légende du foot allemand Franz Beckenbauer a recommandé aux supporteurs de «faire attention où qu'ils aillent» et de «rester en groupe autant que possible». Avec une pointe de désespoir, Jérôme Valcke a prié les médias étrangers de «ne pas tuer la Coupe du monde avant qu'elle ne commence». «Donnez une chance à l'Afrique du Sud», a-t-il plaidé. Le problème n'est pas uniquement psychologique.
De nombreux étrangers pourraient être découragés par la flambée des prix, particulièrement perceptible dans les transports et le logement. Face à l'envolée des prix des billets d'avion, les autorités de la concurrence ont même ouvert une enquête pour vérifier que les compagnies British Airways ou South Africain Airways (SAA), entre autres, ne s'étaient pas entendues sur les prix. Malgré tout, le gouvernement reste optimiste et prévoit que la Coupe du monde apportera un demi-point de croissance supplémentaire au pays en 2010.
* 2010 La Tribune. Distribué par AllAfrica Global Media (allAfrica.com).
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