mercredi 12 janvier 2011

S'indigner (2)

Il s'appelle Kodjovi Obilale. Il a 26 ans. Il est Togolais. Il gagnait sa vie en jouant au foot dans un petit club en France, Pontivy. Le 8 janvier 2010, il ralliait en bus le Cabinda avec ses coéquipiers et s'apprêtait à disputer la CAN. Et voilà qu'une fusillade éclate. Kodjovi est atteint par deux balles dans le dos - sept opérations ont été nécessaires pour "réparer" la moelle épinière, le foie, la vésicule et les intestins - : il ne touchera plus un ballon.
Depuis un an, la CAf ne s'est jamais inquiété de son sort. Kodjovi (Marié, deux enfants) dont le contrat a pris fin à Pontivy vit des dons que lui verse son compatriote Emmanul Adebayor. La Fédération togolaise de football et la fédération française ont pris en charge ses soins médicaux. Sans plus. La Fifa qui a clairement mis en relief la CAF, organisatrice de la compétition, a promis une aide de 100 000 USD. Du côté de sa majesté Hayatou VI, silence radio.
En aôut 2004, lors des jeux olympiques d'Athènes, Issa Hayatou visite l'Acropole lorsqu'il fait une chute. Genou abîmé. Blatter vole à son secours : la Fifa prend en charge son hospitalisation et les trois opérations qu'il a subies, couvre tous les frais de rééducation, en France et en Suisse, jusqu'en mai 2007. On aurait pensé qu'il aurait agi pareillement avec Kodjovi. Las, il a fermé les yeux et s'est bouché les oreilles. Il y a de l'humain (sic) chez Hayatou....?

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