jeudi 27 janvier 2011

Echec au Qatar

Les familles royales du Golfe hostiles au Qatar et donc au Qatari Muhamad Bin Hammam, le président de la Confédération asiatique de football (AFC) ont fait le ménage lors du dernier congrès de l'AFC, le 6 janvier à Doha. Principale victime de la coalition des Emirs et des Cheikhs : le vice-président de la Fifa, Chung Mong-Joon. Le puissant dirigeant sud-coréen, opposant depuis 1998, à Joseph Blatter, avait conclu une alliance tactique avec Bin Hammam (Je te soutiens pour la présidence de l'AFC, tu me soutiens pour la vice-présidence de la Fifa). Cela ne lui a porté bonheur.
Le Dr Chong a été battu de 5 voix (25 contre 20) par le Prince Ali Bin Al Hussein, fils de feu le roi Hussein de Jordanie, président depuis dix ans de la "grandissime" Fédération jordanienne de football et membre du Comité olympique international (ainsi que sa soeur la Princesse Haya, présidente de la Fédération équestre internationale).
Autre élection, celle du Sri lankais Manilal Fernando qui remplace le Japonais Junji Ogura. Ainsi donc, les quatre membres asiatiques au sein du CE de la Fifa (le Qatari Bin Hammam, le Jordanien Ali Bin Hussein, le Thailandais Worawi Makudi et le Sri lankais Manilal Fernando) représentent des pays mineurs, au plan du foot. Les grandes nations asiatiques du ballon comme le Japon, la Corée (qui avaient accueilli le Mondial 2002), la Chine et l'Iran sont hors-jeu. Envoyer au CE de la Fifa des délégués de petits pays semble procéder de la volonté d'affaiblir celle-ci et de renforcer le pouvoir du maître de l'AFC (n'est-ce pas Cheikh Bin Hammam?).
Imagine-t-on, pour l'Europe, que l'Angleterre, l'Allemagne ou l'Espagne et pour l'Amérique du Sud que l'Argentine et le Brésil soient absents du CE de la Fifa?

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