mardi 12 juillet 2011

On achève bien les "bisons"

"En Afrique, les recruteurs ne cherchent pas les virtuoses d’un mètre soixante-dix, mais des monstres physiques d’un mètre quatre-vingt-dix. Ils agissent selon leurs besoins et sélectionnent en fonction des gabarits. Or, un monstre n’a jamais été un artiste. Ensuite, les sélections africaines récupèrent ces baraqués qu’il faut faire jouer ensemble. Fatalement, il va manquer des créateurs, des meneurs de jeu…L’Afrique produira toujours des Marcel Desailly ou des Michael Essien, mais y aura-t-il encore des Abedi Pelé et des Milla ? " Ainsi parlait Joseph-Antoine Bell lors de la CAN 2002. Et que n'a-t-il pas eu raison ?
Le cas du Ghanéen Michael Essein (28 ans?) est édifiant. Depuis 2001, ce footballeur taillé à coups de serpe sévit sur les terrains de France et d'Angleterre. Surnommé "le bison", tellement il dégage de force et de puissance, il est utilisé pour "casser" le jeu de l'adversaire et "faire le ménage" dans l'entrejeu au profit de ses coéquipiers. Bref, Essein ne fait pas dans la dentelle....
Las pour lui, le retour de manivelle est douloureux. On achève bien les....bisons. A courir comme un dératé à longueur de saisons, à foncer dans les duels physiques, ses muscles et ses articulations ont fini par lâcher. En septembre 2008, au cours d'un match Ghana - Libye, il se rompt un ligament interne du genou : opération et six mois d'indisponibilité. Il reprend du service mais peine à retrouver son niveau. Il prend toutefois part à la phase finale de la CAN 2010. Imprudence fatale, le genou cède et le "Bison" est privé du Mondial sud-africain.
Juillet 2011, il prépare la saison avec son club, Chelsea. Et de nouveau, le genou "explose" : rupture du ligament interne et du ménisque! Opération et six mois d'immobilisation. Avec la perspective d'une récupération limitée. Ainsi s'usent les "monstres".

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