jeudi 28 juillet 2011

Vertueux le supporteur servile?

Lu dans la presse : "Moucharaf Anjorin, président de la Fédération béninise de football, a été écroué lundi 25 juillet, à la prison civile de Cotonou. Cette incarcération fait suite à des accusations de mauvaise gestion de fonds versés dans le cadre d'un contrat de sponsoring.
Le feuilleton continue à la Fédération béninoise de football (FBF). Après la démission, en décembre, de 12 des 15 membres du bureau de la fédération, son président, Moucharaf Anjorin a été incarcéré à la prison civile de Cotonou. En cause, la gestion par la FBF de
300 millions de FCFA (près de 460000 euros) que lui avait versés entre 2008 et 2010 une société de téléphonie mobile dans le cadre d'un contrat de sponsoring.
« Moucharaf Anjorin a été entendu et placé lundi sous mandat de dépôt par le juge dans une affaire de mauvaise gestion de fonds mis à la disposition de la fédération », a indiqué un responsable de la brigade économique et financière.
Faut-il verser des larmes de crocodile sur le sort du sieur Anjorin? Que nenni, tant ce cireur de pompes et ce supporteur servile de sa majesté Hayatou VI ne mérite aucune compassion. Il est à l'image de beaucoup de membres de la garde rapprochée du président de la CAF; citons le Nigérian Amos Adamu, le Malien Amadou Diakhité, le Tunisien Slim Aloulou..., tous des parangons de vertu.

mercredi 20 juillet 2011

Arrête ton char Jacques!

Ainsi donc, le grand looser (perdant) du football ivoirien a décidé de jeter l’éponge et de ne pas postuler à quatrième mandat à la tête de la Fédération (FIF). Mais, bien entendu, il ne l’a pas fait de gaité de cœur. Plutôt avec des cris d’orfraie sur son « bilan », des trémolos patriotiques et un tri entre les bons (ceux qui l’ont soutenu depuis 2002) et les mauvais Ivoiriens ( ces journalistes galeux qui l’ont « sali » et « attaqué avec méchanceté ». Il n’a pas laissé passer l’occasion de faire monter la mayonnaise égocentrique. Il le proclame haut et fort et crâne, il n’a pas « honte » de son bilan, fier comme un pot de rillettes du Mans !
Et pourtant, l’expert – comptable qui a brassé des milliards de francs CFA à la FIF, se fourvoie à l’heure des comptes.

* Au plan sportif : de 2002 à 2010, aucune équipe nationale et aucun club ivoiriens n’ont remporté de titre continental ! Zéro titre en neuf ans.
Eliminés de la CAN 2004, finalistes de l’édition 2006, demi-finalistes en 2008 et quart de finalistes en 2010, les Eléphants ont marché à reculons. Certes, ils ont obtenu un ticket pour le Mondial 2006 et un second pour celui de 2010, mais ils n’ont pas franchi, en ces deux occasions, le premier tour de l’épreuve. A titre de comparaison, le Black Star du Ghana, pour sa première qualification à la phase finale de la Coupe du monde, a franchi un tour en 2006 et a disputé les quarts de finale en 2010. En 2002, le Sénégal avait aussi atteint le même stade de l’épreuve.
Au niveau des clubs, depuis 1999 ( l’Africa Sports avait remporté la Coupe des vainqueurs de coupe), aucun représentant ivoirien n’a disputé de finale continentale. Chez les juniors, les Eléphanteaux sont aux abonnés absents depuis la finale du Championnat d’Afrique 2003 !
Les « idées, les prières et les actions » de Jacques Anouma ont démontré leur efficacité (sic).

* Au plan technique : l’entêtement avec lequel Anouma s’est fourvoyé dans le choix des sélectionneurs en dit long sur sa méconnaissance du football. Après le mulet provençal Henri Michel (qui ne cesse de collectionner les vestes en Afrique), le naïf germanique Ulrich Stielike, le franchouillard Gérard Gili, le complexé bosniaque Vahid Hallihodzic et le volage suédois Sven Goran Eriksson – tous royalement rétribués - le voilà qui découvre qu’il y a des entraîneurs nationaux capables de faire le boulot.
Anouma a hérité en 2002, d’une sélection nationale très riche en talents et dont les Académiciens fournissent 80 % de l’effectif. Le père des Académiciens, c’est Jean-Marc Guillou. Anouma – sans doute influencé par Roger Ouégnin, le patron de l’ASEC d’Abidjan - l’ignore, ne le remercie pas et ne le sollicite pas pour un avis ou pour un conseil alors qu’il est le technicien qui connaît le mieux les potentialités des footballeurs ivoiriens. Des joueurs professionnels quAnouma assomme régulièrement avec des discours démagogiques et puérils. L’échec des Eléphants, de 2006 à 2010, le président de la FIF y a sa part de responsabilité.

* Au plan de la géopolitique du foot : en janvier 2006, au Caire, inversant tous les pronostics, Jacques Anouma est élu, aux dépens du candidat d’Issa Hayatou, au Comité exécutif de la Fifa. Le gros paquet de voix qu’il a recueilli impressionne. Plus, il fait peur à Hayatou qui ne cache pas son appréhension de se retrouver, face à face avec l’Ivoirien lors des élections présidentielles de la CAF. Anouma est marginalisé, traité comme un intrus. En 2007, un putsch diligenté par Hayatou et mené par le Nigérian Amos Adamu tente, illégalement, de lui ravir la présidence de l’UFOA. Anouma a la légalité avec lui et la Fifa lui fait savoir qu’elle le soutiendra s’il la saisit. Il tergiverse puis se rend à ….Canossa, pardon à Zurich où il rencontre Hayatou qui le roule dans la farine. Il le convainc de laisser tomber l’UFOA et lui promet (a-t-on dit à l’époque) de l’aider, plus tard, pour lui succéder à la tête de la CAF ! Un vrai marché de dupes. Anouma rentre dans le rang. Il recevra comme lot de consolation l’organisation du premier Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2009. En octobre 2008, Hayatou est reçu et décoré par l’ex-président Laurent Gbagbo. On lui assure qu’en janvier 2009, Anouma ne se présentera pas contre lui.

La Côte d’Ivoire dépense des milliards pour accueillir le CHAN qui s’achève par un double fiasco sportif (la Côte d’Ivoire est éliminée d’entrée) et populaire. Anouma, protégé par le pouvoir en place n’a pas de compte à rendre. Son seul souci : rempiler au CE de la Fifa. Et le 23 février 2011 à Khartoum, l’Ivoirien soutenu par Hayatou, décroche un deuxième mandat et l’un de ses affidés pousse le ridicule jusqu’à affirmer que « le président Anouma est décidé à travailler en étroite collaboration avec le président de la CAF ». Qui se ressemble s’assemble. A la Fifa, il retrouve – jusqu’en 2015 – une planque dorée. Et il engrangera des dollars par millions. Et pour les convictions, vous repasserez.

Il reste toutefois une grosse corde à la patte de l’Eléphant Anouma : la tragédie du 29 mars 2009, au stade HouphouëtBoigny. Ce jour-là, à l’occasion du match Côte d’Ivoire – Malawi, des bousculades aux grilles du stade ont fait 19 morts et 140 blessés. Deux collaborateurs directs de Jacques Anouma furent poursuivis pour faux et usage de faux en écriture (double billeterie) et jugés. Mais le président de la FIF s’en tira sans une seule égratignure. Et les morts du Felicia sont oubliés à jamais.

Nous ne traiterons pas des « amours » et des "désamours" Anouma – médias, c’est une affaire ivoiro-ivoirienne. « Je n’ai pas honte de mon bilan, je l’assume » répète notre looser. Amen.

mardi 19 juillet 2011

L'exemple du Japon

La planète foot a salué avec enthousiasme la victoire, en finale du Championnat du monde féminin, de l'équipe du Japon sur celle des Etats-Unis archi-favorite. Les ambassadrices du ballon nippon ont assez plu par leur enthousiasme, leur joie de jouer et leur manière plus basée sur l'habileté et la promptitude gestuelle que sur la concurrence physique. Ni taillées comme des catcheuses ( les buteuses de la finale Miyama et Sawa font respectivement 1,57 m et 1,64 m), ni surdouées techniquement. Et pour ce qui interpelle, ni plus costauds, ni plus fortes balle au pied que les...Nigérianes!


Voilà vingt ans que le Nigeria se qualifie régulièrement pour la phase finale de la compétition mondiale. En six participations, les footballeuses de ce pays n'ont franchi qu'une seule fois le premier tour (en 1999), sinon, elles n'ont récolté que des cuillers en bois. Le Ghana, qualifié en 1999, 2003 et 2007 n'a pas fait mieux.


Des résultats négatifs qui s'expliquent, en premier, par le faible niveau ou l'inexistence de compétitions nationales dignes de ce nom. Or, une sélection nationale reflète le niveau des clubs et sans clubs performants pas d'équipe nationale performante. Au sein de l'équipe de Guinée équatoriale qui a participé au Mondial 2011, six joueuses n'ont pas de club!


Depuis 1991, la CAF accepte que des pays s'engagent dans les championnats internationaux féminins alors que chez eux, il n'existe pas de compétition féminine régulière! Au Japon, on a opté pour une démarche plus rationnelle avec une priorité aux clubs. Ajoutez-y un projet de développement cohérent basé sur le travail. Depuis 1991, le japon est présent au Championnat du monde et à chaque édition, il marque des points et progresse. Son succès en Allemagne est un aboutissement qui ne doit rien à l'improvisation.


En Afrique, sa majesté Hayatou VI peut parader après le double fiasco des Championnats du monde des moins de 17 ans et des féminines. Mais le foot, ça l'intéresse encore?

vendredi 15 juillet 2011

Stupéfiants (2)

La Chetali connection a provoqué des dommages colatéraux. Trois footballeurs tunisiens dont les ex- internationaux Hatem Trabelsi et Zyad Jaziri sont aux arrêts et doivent répondre devant le juge d'instruction de consommation de drogue. Ils se seraient approvisionnes auprès de Foued Chetali, le fils de l'entraîneur Abdelmajid Chetali, placé en détention depuis quelques mois en compagnie de Douraid Ben Ali, neveu de l'ex-président Ben Ali.
Une affaire qui en dit assez sur les nouveaux moeurs des vedettes du ballon en Tunisie.

jeudi 14 juillet 2011

Bien joué le mulet valaisan!

Ainsi le Qatari Mohamed Bin Hammam serait un ripoux dont le sort sera scellé le 23 juillet, par le "tribunal" d'ethique de la Fifa. Ainsi le Camerounais Issa Hayatou et l'Ivoirien Jacques Anouma seraient deux parangons de vertu qu'une "balance" vient de blanchir (sic). Balance qui a nom Phaedra Almajid, ex-chef de presse au comité de candidature de Qatar 2022.
Phaedra, sans état d'âme, avait, en novembre dernier, balancé au Sunday Times que trois du comité exécutif de la Fifa (Hayatou, Anouma et le proscrit Amos Adamu) avait eu , chacun, un cadeau de 1,5 million de dollars US pour voter pour le Qatar. Six mois plus, Phaedra fait son mea culpa et déclare publiquement "avoir menti". Plus, elle se rétracte par écrit. " Je voulais simplement défrayer la chronique. Je ne pensais pas que mes mensonges seraient discutés au Parlement. Je n'ai pas subi de pression et on ne m'a pas offert de l'argent pour changer ma version." Elle avoue toutefois avoir falsifié un document du Comité de candidature et l'avoir adressé aux médias! On est en plein feuilleton de série B!
La volte-face de Phaedra ne semble pas si innocente que cela. Pourquoi a-t-elle attendu six mois pour changer de version? Est-il certain qu'elle n'a pas subi de pression? Et qu'elle ne se soit pas rétractée à l'insu de son propre gré? Ses "aveux" tombent à pic et ils arrangent bien les affaires de la Fifa (qui n'effectuera aucune enquête) et du Comité de candidature du Qatar blanchi alors qu'au même moment, la Fifa s'apprête à radier à vie l'un de ses principaux animateurs, Mohamed Bin Hamman.
Blatter peut se frotter les mains : il se débarrasse d'un compagon de route devenu encombrant, il neutralise son ami Jack Warner (ex-président de la Concacaf) en l'obligeant à démissionner, histoire de lui éviter d'être jugé par la Commission d'éthique et il "récupère" deux membres africains vertueux. Bien joué, le mulet valaisan!

mardi 12 juillet 2011

On achève bien les "bisons"

"En Afrique, les recruteurs ne cherchent pas les virtuoses d’un mètre soixante-dix, mais des monstres physiques d’un mètre quatre-vingt-dix. Ils agissent selon leurs besoins et sélectionnent en fonction des gabarits. Or, un monstre n’a jamais été un artiste. Ensuite, les sélections africaines récupèrent ces baraqués qu’il faut faire jouer ensemble. Fatalement, il va manquer des créateurs, des meneurs de jeu…L’Afrique produira toujours des Marcel Desailly ou des Michael Essien, mais y aura-t-il encore des Abedi Pelé et des Milla ? " Ainsi parlait Joseph-Antoine Bell lors de la CAN 2002. Et que n'a-t-il pas eu raison ?
Le cas du Ghanéen Michael Essein (28 ans?) est édifiant. Depuis 2001, ce footballeur taillé à coups de serpe sévit sur les terrains de France et d'Angleterre. Surnommé "le bison", tellement il dégage de force et de puissance, il est utilisé pour "casser" le jeu de l'adversaire et "faire le ménage" dans l'entrejeu au profit de ses coéquipiers. Bref, Essein ne fait pas dans la dentelle....
Las pour lui, le retour de manivelle est douloureux. On achève bien les....bisons. A courir comme un dératé à longueur de saisons, à foncer dans les duels physiques, ses muscles et ses articulations ont fini par lâcher. En septembre 2008, au cours d'un match Ghana - Libye, il se rompt un ligament interne du genou : opération et six mois d'indisponibilité. Il reprend du service mais peine à retrouver son niveau. Il prend toutefois part à la phase finale de la CAN 2010. Imprudence fatale, le genou cède et le "Bison" est privé du Mondial sud-africain.
Juillet 2011, il prépare la saison avec son club, Chelsea. Et de nouveau, le genou "explose" : rupture du ligament interne et du ménisque! Opération et six mois d'immobilisation. Avec la perspective d'une récupération limitée. Ainsi s'usent les "monstres".

jeudi 7 juillet 2011

Paroles de boss...

" Les pays africains doivent faire des progrès s'ils veulent que leur quota soit relevé à la Coupe du monde." L'avertissement est sans ambiguïté. Il est signé Joseph S.Blatter, le président de la Fifa.
"Si tous les membres de la Fifa, ajoute Blatter, sont égaux en droits, quand il s'agit de la Coupe du monde, notre Comité exécutif décide que les Confédérations qui ont le meilleur football obtiennent plus de places de finalistes. (...) Il n' y a plus de petite équipe, mais l'Afrique doit prouver qu'elle mérite plus. A l'avenir, tout dépendra des résultats des représentants africains à la Coupe du monde."
Logique et imparable.
Avec 6 finalistes en 2010, l'Afrique n'a pas fait mieux qu'en 1990 avec 2. Depuis vingt, aucune équipe africaine n'a dépassé les quarts de finale. Ce double constat, sa majesté Hayatou VI s'assoie dessus. A aucun moment, elle ne s'est inquiété de la reculade des mondialistes africains, de la stagnation, voire de la régression du niveau du football africain en général et de son élite en particulier. Le foot, ça ne l'interpelle pas. L'essentiel, ce sont les royalties de la sponsorisation et les privilèges de sa charge. Aucune étude sérieuse du bilan africain au Mondial 2010 n'a été entreprise.
Celui qui n'a pas l'habitude
De regarder le soleil de la vérité
Ne peut qu'être aveuglé par son éclat...

dimanche 3 juillet 2011

L'âge du repli

Le nouveau et ex-conseiller de sa majesté Hayatou VI pourrait peut-être nous éclairer sur la déconfiture des équipes africaines au Championnat du monde de la Fifa pour les moins de 17 ans (Mexique). Sur les quatre équipes disputant la compétition, deux ont été sorties dès le premier tour (Burkina Faso et Rwanda)et les deux autres n'ont pas franchi les huitièmes de finale (Côte d'Ivoire et Congo).
C'est de loin le plus mauvais bilan des représentants africains depuis ....1991. On se souvient que les Black Starlets du Ghana avaient remporté le titre mondial en 1991 et 1995 et fini troisièmes en 1999 et que les Super Eaglets du Nigeria comptent deux victoires (1993 et 2007), deux places de finaliste (2001 et 2009). Au Mexique, il n' y avait ni Ghanéens, ni Nigérians.
Le recul africain avait été amorcé en 2003. Rappelons qu'en 2009, le Nigeria avait été battu, en finale, à... Abuja par la... Suisse (0-1). Pourquoi cette chute de performances? Sans doute faut-il y avoir la conséquence des tests médicaux imposés par la Fifa pour déterminer l'âge réel des joueurs. Ainsi, les abonnés à la tricherie ont été contraints d'opérer un repli que l'on espère définitif.

samedi 2 juillet 2011

Histoire de veste....

Il avait, en 2006, claqué la porte et balancé sa démission du poste de conseiller du président de la CAF. Parce qu' excédé par les coups bas que lui portait Mustapha Fahmy, l'ex-secrétaire général de l'organisation. Il était parti la tête haute. Il, c'est Fekrou Kidane, l'ancien proche collaborateur de feu Juan Antonio Samaranch, le président du Comité olympique international.
Et voilà que la vraie nature humaine et la hantise de l'anonymat reprennent le dessus. L'ami Fekrou ne s'est pas fait prier pour reprendre du service de sa majesté Hayatou VI. Le voilà de nouveau conseiller du lamido du ballon. Il est vrai qu'entre temps, Mustapha Fahmy est parti exercer ses compétences à la Fifa. Une belle leçon de dignité mâtinée de réalisme politique que nous donne là Ras Kidane. Il est bien vrai qu'il n' y a que les imbéciles qui n'évoluent pas!
Autre nouvelle : sur le site www.cafonline.com, la composition des commissions permanentes de la CAF est désormais à jour. On y découvre que les anciens affidés de Hayatou sont toujours là bien que suspendus et interdits d'exercer toute fonction dans le football par la Fifa.
Ainsi de Si Slim Aloulou. Il fait partie des commissions du Championnat d'Afrique des nations (CHAN), des inter-clubs et du Championnat des moins de 17 ans. Il est aussi président de la commission du Championnat pour les juniors. Quant à Amadou Diakhité, il "siège" à celle des inter-clubs et au comité d'urgence.
Qu'en dit-on à la Fifa?