samedi 30 janvier 2010

Le mal algérien (1)

Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF) ne décolère pas après la défaite de son équipe, en demi-finale de la CAN 2010, face à l'Egypte (0-4). Comme tous les envoyés spéciaux algériens, il juge, condamne et exécute l'arbitre béninois Coffi Codjia qui aurait "assassiné" les Fennecs. "Si Mohamed" oublie :
* la qualification de l'Algérie pour les quarts de finale aux dépens du Mali acquise par la grâce d'un règlement qui bafoue l'éthique du football; règlement qu'il a d'ailleurs voté le 9 septembre;
* le comportement profondément anti-sportif de l'équipe d'Algérie face à l'Angola qui frisait l'arrangement : une fâcheuse "complicité" entre les deux équipes pour geler le match au détriment du Mali
* le but d'égalisation parfaitement valable refusé par l'arbitre seychellois Maillet à Kolo Touré, lors du quart de finale, Côte d'Ivoire - Algérie (2-3)...
Si Mohamed a estimé que "la rencontre a été totalement faussée par un arbitre irresponsable et presque incompétent, il a tué le match au bout de trente minutes." Il annonce qu'il réclamera des sanctions contre Coffi Codjia.
Seulement voilà, M.Raouraoua est membre du Comité exécutif de la CAF où il ne représente pas son pays mais toute l'Afrique. Il connaît bien tous les membres de la commission d'Arbitrage de la CAF et sait parfaitement qui choisit et désigne les arbitres. Il est au parfum.
Par ailleurs, ce dirigeant qui préside de l'Union nord-africaine de football (UNAF), est vice-président de l'Union arabe de football et membre, à la FIFA, des commissions d'organisation de la Coupe du monde 2010 et des questions juridiques (on ne savait pas qu'il était juriste!) ne devrait-il pas s'imposer de la réserve au lieu de se comporter en supporteur zélé?

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