jeudi 22 avril 2010

Une cirouille d'honneur pour M° Ego Ouégnin

Il la mérite bien la citrouille d'honneur que lui décernons, M° Roger Ouégnin, l'indécrottable président-patron de l'ASEC d'Abidjan. Le 11 avril, à l'occasion de l'assemblée générale du club, tenue à Treichville et devant une assistance squelettique, il s'est lâché. Ses cibles : les Eléphants et...Jean-Marc Guillou.
Les internationaux ivoiriens? "Ils gagnent beaucoup d'argent dans leurs clubs. Ils viennent ici et on leur remet de l'argent. On pénalise le football local à cause de ces gens-là. Quand ils arrivent à l'aéroport, tout le monde est là-bas. Tous les producteurs sont avec eux. Ils font des scènes. Ils passent. Ils écrasent les gens..."
" Les stars du moment, tous les jours, ils vont manger avec le président. Si tu as mangé avec le président, tu le feras avec qui après? Ils n'ont plus faim. On les invite partout. Ils vont danser avec les uns et avec les autres. Et après on parle de problème d'égo. Le foot, c'est signe de souffrance. Sur le terrain, s'ils ne se battent pas, s'ils ne mouillent pas les maillots, ils vont se faire battre". Somme toute, c'est le réquisitoire classique : fainéants, trop payés et noceurs. La même rengaine que ressasse Jacques Anouma, le boss de la Fédération et l'acolyte d'Ego Ouégnin.

Jean-Marc Guillou (il dirigé de 1993 à 2001 l'Académie mimosifcom)? "Un bon organisateur sans plus. Qui a voulu escroquer l'ASEC et que j'ai mis dehors. Et s'il vient à Abidjan, je l'envoie en prison." Guillou a répondu, dans la presse ivoirienne, à ses accusations : " Je n'aime pas tirer sur une ambulance, déclare-t-il. Roger Ouégnin ajoute à son incompétence dans le football, la malhonnêteté".

En fait, si Ego Ouégnin s'est permis de déverser sa bile dans une salle aux 2/3 vide, c'est parce qu'il est aux abois : son club venait d'être pitoyablement éliminé de la Ligue des champions. Depuis 1999, l'ASEC n'a plus rien gagné au plan continental et elle accumule les déboires. Et au plan de la formation des jeunes, l'Académie de Sol Béni crie famine depuis le départ de Guillou.
Roger Ouégnin est prêt à tout pour conserver un pouvoir qu'il détient depuis plus de vingt ans. Il aime le pouvoir et nul ne doit venir affaiblir sa zone de compétence. Il s'applique, surtout, à s'approprier les succès - très rares par les temps qui courent -. Il n'a jamais supporté la popularité de Jean-Marc Guillou auprès des Ivoiriens. Aujourd'hui, l'ASEC est en déficit et il n' y a plus de talents à vendre pour sécuriser les caisses du club.

N'oublions pas la face sombre de ce communicant dont les obligés prennent souvent la plume ou le micro pour louer ses mérites, ses "qualités" et ses compétences. Il trouve toujours une oreille de journaliste pour régler ses comptes avec ceux qui osent le critiquer; il s'épanche et manque alors de respect sans que personne ne soit choqué. Elégant pour un maître du barreau.
Il est sans scrupules. Dans le foot et dans la politique : le voilà qui endosse le maillot de porte-voix du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, tout en étant membre de l'Union des Houphouétistes pour le Dialogue! " Il sait, affirme Guillou, qu'il n'a plus rien à gagner avec le football car la source est tarie. Alors en bon opportuniste qu'il est, il mise sur le meilleur cheval...Mais son appui pour un homme politique est négligeable. Les faits se sont chargés de tuer le mythe Roger Ouégnin et révéler sa vraie nature : c'est un malhonnête".
Au fait, M° Ouégin est toujours membre des commissions des Clubs de la FIFA et de la CAF. A méditer.

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