dimanche 20 février 2011

De l'impopularité de Danny Jordaan

L’ancienne gloire du football zambien Kalusha Bwalya est de nouveau en piste. pour les élections de la CAF, prévues pour le 23 février à Khartoum. Président (depuis 2008) de la fédération de son pays qu’il pilote de…Johannesburg, il est cette fois-ci candidat à un des deux postes vacants (les mandats de Jacques Anouma et d’Amos Adamu arrivant à échéance) au Comité exécutif de la Fifa où aucun footballeur africain n’a siégé).
Il a pour concurrents directs l’Ivoirien Jacques Anouma qui veut rempiler, le Sud-africain Danny Jordaan, le Seychellois Seketu Patel et l’Algérien Mohamed Raouraoua.

La fortune d’Anouma

Un insatiable coureur de places que le président de la Fédération algérienne : il siège à l’Union arabe de football, il préside l’Union de la zone Nord, il est membre du CE de la CAF et il est aussi membre de la Commission d’organisation de la Coupe du monde sans oublier la Commission stratégique. Excusez du peu !
Notons qu’au sein CE de la Fifa, siège depuis 2009, un membre issu de la zone Nord : l’Egyptien Hani Abou Rida. Mais qu’à cela tienne : Rouaraoua peut répliquer quAnouma et Adamu , élus en 2006, appartiennent à la zone Ouest B.
Si la partie s’annonce serrée, trois prétendants se détachent (ils forment d’ailleurs un ticket) : outre le champion de la lutte des places Raouraoua, Danny Jordaan qui a les faveurs du président de la Fifa, Joseph Blatter mais qui ne jouit, dans le continent, d’une énorme popularité et Jacques Anouma bien qu’il traîne, depuis 2002, un bilan négatif à la tête du football ivoirien avec zéro titre ! Anouma, favori pour une réélection aisée, aura tout loisir de boucler huit ans de présence à la Fifa. Ses deux mandats lui auront rapporté la bagatelle de 1, 200 million de dollars. Et comme de surcroît, tout membre du comité exécutif de la Fifa est de facto membre du comité exécutif de la CAF (sans droit de vote), il a aussi droit à une autre rente annuelle, plus toutes les indemnités et autres privilèges. Le ticket Anouma - Jordaan qui se positionne d’ores et déjà pour la succession de Hayatou, en 2013, sera à l’épreuve.


Kwesi Nyantakyi favori

Au sein du Comité exécutif de la CAF, depuis la disparition en septembre 2004 de l’emblématique Mawade Wade, la zone Ouest A n’a pas présenté de candidat crédible. Depuis 2006, faute de concurrent, un boulevard s’est ouvert devant le spécieux Guinéen
Almamy Kabele Camara lequel rempilera sans coup férir.
En zone Ouest B, le général Seyi Memene (Togo), atteint par la limite d’âge, part à la retraite. Il aura siégé 17 ans et occupé le poste de 1er vice-président. Sa succession est convoitée par quatre candidats : le Béninois Anjorin Moucharafou, totalement inféodé à Hayatou (et désavoué chez lui , à Cotonou), le Nigérien Hima Souley, et le Ghanéen Kwesi Nyantakyi qui part favori.
En zone centrale, le vorace homme d’affaires congolais Selemani Omari (il a créé en 2007 un comité de soutien à …Issa Hayatou) est assuré de rafler la mise. Il succédera au timoré Centrafricain Thierry Kamach. En Afrique orientale, le titulaire sortant, Rwandais Célestin Musabyimana devra en découdre avec un adversaire novice, le Tanzanien Leodegar Tengal.

Coalition anti-Jordaan


Au Sud, Molefi Oliphant, l’ex-président de la SAFA (South African Football Association) jette l’éponge. La place est convoitée par une meute de six prétendants. On aurait pensé que son compatriote Danny Jordaan, directeur exécutif du comité d’organisation du Mondial 2010 ne serait pas concurrencé. Erreur, il le sera, preuve que dans zone, il ne fait pas l’unanimité : les pays voisins de l'Afrique du Sud attendent toujoursles retombées du Mondial 2010! Jordaan devra affronter, outre Kalusha Bwalya (encore), Adam Mthethwa (Swaziland), Walter Manda Nyamilandu (Malawi), Justino Fernandes (Angola) et John Munjo (Namibie). Prenons le pari que Jordaan concentrera ses forces pour la conquête d’un siège au CE de la Fifa.

Dans la zone Nord, c’est un jeune ingénieur tunisien de 44 ans, Tarak Bouchamaoui qui brigue le fauteuil qu’occupe depuis 2006, l’Egyptien Hani Abou Reda. Depuis 2002, ce directeur général d’une compagnie pétrolière - il a été vice-président de l’Espérance sportive de Tunis en 2004-2005 - fait partie de différentes commissions de la CAF. Nommé en 2006, conseiller du président, il assiste depuis à toutes les réunions du Comité exécutif et participe régulièrement aux Congrès de la Fifa (il y est depuis 2007, membre de la commission du Fair Play et de la Responsabilité sociale). Son atout : il connaît le bien foot et sait bien en parler.

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