lundi 15 novembre 2010

Dés- Espérance

Surclassée à Lubumbashi, lors de la finale -aller, par le TP Mazembe (5-0), L'Espérance pouvait s'en sortir la tête haute, le 13 novembre, au stade du 7-novembre, à Radès. C'était sans compter avec les choix tactiques pour le moins irrationnels de l'entraîneur Faouzi Benzerti. Ce dernier opta pour un kick and rush primaire. Dès la récupération du ballon, défenseurs et demis avaient pour consigne de "balancer" dans le paquet. Des fusées aériennes à destination de la tête chercheuse du Nigérian Michael Eneramo. Pas de construction, pas de recherche du contre-pied. Et sur les renvois adverses, on spécule sur les deuxièmes pour les re-balaner encore!
Seulement, voilà Eneramo n'est pas Drogba. Il n'en a ni les qualités physiques, ni la promptitude gestuelle et ni l'aisance technique. De l 'Ivoirien, il n'a pris que le côté négatif : coups de coude, obstructions avec le postérieur, provocations et simulation... Résultats : la pression des Sang et Or ne connut qu'une seule réussite lorsque, suite à un renvoi mal assuré des défenseurs congolais, Aful expédia un tir croisé victorieux. Trop peu payé pour l'EST qui, dans la foulée se retrouva à dix suite à l'expulsion de Ben Amor pour crachat au visage d'un adversaire.
Et pourtant, durant la première période, les hommes du Sénégalais Lamine Ndiaye frôlèrent la correctionnelle : en reculant à outrance et en défendant à l'arme blanche les bois de Robert Kidiaba, ils ont laissé du champ à l'adversaire et surtout subi. Les Espérantistes ne surent pas en profiter. A dix contre onze, leurs lacunes défensives apparurent ; des arrières lents contre des tracteurs, une couverture approximative. Durant les quinze premières minutes de la seconde période, les Congolais ont engrangé les occasions de but : cinq au total mais une seule transformée par Déo Kanda qui cloua sur place le pivot Walid Hicheri, avant de prendre en défaut Moez Ben Chérifa : 1-1.
Sur la physionomie de la seconde mi-temps, la supériorité de Mazembe était indiscutable. Des attaquants racés, vifs et rapides, des demis qui ne jouent pas à demi et des défenseurs virils, bons dans le jeu aérien et les tacles même s'ils ne relancent pas toujours bien. Du travail attend dans ce secteur Lamine Ndiaye, s'il veut que son équipe figuree bien lors de la prochaine Coupe du monde des clubs.
Quant à Faouzi Benzerti, si son équipe a encaissé 6 buts en deux matchs (plus deux joueurs expulsés), il ne peut pas esquiver sa responsabilité. Si l'Epérance a eu tout faux, ce fut parce que sa recette est éculée et que ses méthodes qui tournent en dérision toute pédagogie ont fait fait long feu. L'homme n'est pas "l'éducateur que tout le monde nous envie". Et on le sait depuis longtemps, ce n'est pas non plus un innovateur.
Si l'Espérance reste un grand club, l'équipe dirigée par Benzerti n'est pas une grande équipe. Loin, loin de ce qu'avaient été l'Académie Sang et Or des Abderrahman Ben Azzedine et plus tard, celle des Tarak Dhiab et Temime Lahzami.

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