dimanche 24 octobre 2010

Sidi Slim(1)..

Sitôt averti de sa suspension provisoire par la Commission d'éthique de la Fifa, le Tunisien Slim Aloulou a botté en touche en déclarant avec aplomb : " Je ne suis pas concerné par l'affaire de vente des voix", avant de faire donner les chiens de garde. Et il n'en manque pas chez lui. Ainsi du site Leaders - porte-voix du business local - qui a fait fort dans le cirage de pompes : " La rigueur, y lit-on, la droiture et l'intégrité de Slim Aloulou ne sont plus à démontrer. (...) Très digne, discret et réservé jusqu'à paraître hautain (sic)....Compétence et droiture...Haute estime....Personne ne saurait mettre en cause son intégrité et sa connaissance juridique....". Bref, Sidi Slim est un vrai marabout pour le bonheur de ses zélateurs inconditionnels dont l'incontournable Abdelmajid Chetali (il a dirigé l'équipe de Tunisie au Mondial 1978) : " Je connais Aloulou, il ne peut pas faire cela". Un témoignage peu crédible venant d'un supporter humainement peu... crédible. Mais passons.
La Commission d'éthique de la Fifa établira le rôle de Sidi Slim dans le scandale déclenché par le Sunday Times. Mais tous ceux qui ont suivi le parcours du Tunisien depuis 1988, à la CAF et à la Fifa, savent que l'homme est loin d'être un... saint homme. Ce Monsieur qui sait tout et a avis sur tout, est parvenu à se faire passer pour le "juriste que tout le monde nous envie" et pour un grand connaisseur du football (ce qu'il est loin d'être). Il a effectivement réussi à "marabouter" Issa Hayatou et certains dirigeants de la Fifa. Malin et rusé, sa devise pourrait être : le dribble est une passe que l'on se fait à soi-même.

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